C’est parce que nous sommes des pécheurs que nous avons besoin que l’Église ne varie pas dans ses principes. C’est parce que nous aspirons à la vie éternelle que nous avons besoin d’une boussole pour y parvenir. L’Histoire de l’Église nous apprend que la barque a souvent menacé de sombrer mais que Dieu, contrairement aux hommes, est fidèle à sa Parole. Le Synode extraordinaire sur la famille a montré clairement que l’Église traverse une zone de tempête. Ce ne sont pas seulement les volontés qui manquent, mais aussi la raison qui s’affole comme l’aiguille de la boussole dans des zones magnétiques.
La lâcheté des Occidentaux
En 1978, Alexandre Soljénitsyne prononçait une allocution, mondialement connue aujourd’hui sous le nom de « Discours de Harvard ». Son titre était pourtant plus explicite : Le déclin du courage (réédité aujourd’hui aux Belles Lettres/Fayard, 70 p., 9,90 €.). Le célèbre dissident russe y disséquait la lâcheté des Occidentaux et refusait d’élever la société occidentale et ses modes de vie au rang de modèle. Ces derniers ont continué leur ravage et nous sommes souvent les témoins impuissants de cette dynamique perverse. Concernant la famille, le Synode devait proposer des voies pour y remédier. À mi-parcours, il a semblé vaciller et, sous le « primat du pastoral », se laisser submerger par la tentation de l’abdication.
La voie du renouveau
La prochaine étape sera le synode de 2015 et l’exhortation post-synodale que le Pape François offrira au monde à la suite de ces travaux. En attendant, en France ou ailleurs, dans l’Église ou dans le monde, il va falloir cesser avec le déclin du courage pour défendre avec vigueur la famille. Elle est attaquée ou mise en doute. Signe de contradiction, elle est aussi la voie du renouveau.