Pourquoi le Linceul de Turin est-il le seul objet au monde qui ait été autant étudié et analysé par la science, dans ses disciplines les plus poussées ? Certains diront : Parce qu’il pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. D’autres : Parce que cette mystérieuse empreinte d’un homme crucifié est inexplicable et absolument impossible à reproduire. Déjà la seule existence de ce linceul est surprenante, alors qu’un condamné au supplice infâme de la crucifixion était destiné à être jeté dans la fosse commune. Or, les quatre évangiles sont unanimes pour attester et le linceul et le tombeau pour la sépulture du Christ.
Autre constatation étonnante : le linceul témoigne de toutes les tortures infligées à Jésus ; pas une ne manque, pas une n’est de trop. Le couronnement d’épines et le coup de lance, en particulier, sont propres à la Passion de Jésus.
Mais il y a plus étonnant encore : d’une part, dans les traces de sang et sur tout le linceul, aucun indice de début de putréfaction, comme cela arrive très vite après la mort ; et d’autre part, l’analyse microscopique montre que les fibres ensanglantées n’ont subi aucun tiraillement, comme cela devrait être le cas pour un tissu que l’on retire sur un sang coagulé. Autrement dit, non seulement le corps n’a pas connu la corruption, mais il a comme traversé le linceul, il s’est évaporé du linceul, en y laissant des stigmates parfaitement intacts. Ici, nous touchons du doigt, pour ainsi dire, la réalité du mystère de la Résurrection, où « la mort n’a pas pu retenir dans ses liens – comme le chante la liturgie pascale – le corps glorieux du Sauveur ». Il a traversé le linge comme il traversera les murs pour retrouver les apôtres enfermés au Cénacle de Jérusalem.
Et que dire encore de l’empreinte du corps sur le linceul, qui n’imprègne qu’en surface (40 microns) les fibres du tissu et qui n’a pu provenir que d’un rayonnement unidirectionnel sur le tissu tendu et parfaitement plat à la manière d’une plaque photographique ?…
Au matin de Pâques, pénétrant dans le tombeau ouvert, Saint Jean a vu le linceul retomber sur place, vidé de l’intérieur, et la mentonnière qui entourait la tête, non pas mêlée avec le linceul, mais restée enroulée, bien à sa place. « Il vit et il crut ! » (Jn 20, 7-8)