La période que nous vivons dans l’attente de connaître le nouveau souverain pontife est un temps d’intense bruissement médiatique. Le monde cherche à imposer son propre tempo à la vie de l’Église à laquelle il reste pourtant étranger quand il ne s’en déclare pas un adversaire résolu. À nous catholiques, il revient de rappeler que l’Esprit Saint agit à travers les décisions et les passions des hommes, lesquelles ne sont pas toujours d’une pureté absolue. S’il convient d’éviter le piège du naturalisme, il faut se garder également de tout angélisme.
Plus que jamais notre arme est donc celle de la prière. Nous n’avons pas de candidat parce que l’Église ne ressort pas du champ de la foire démocratique. Mais nous pouvons demander à Dieu qu’Il nous donne un pape d’une sainteté exceptionnelle et qui saura, à la manière d’un saint Pie X, affronter les attaques du monde et réformer en profondeur l’Église dans la fidélité à la Tradition.
Pour le successeur de Benoît XVI, les défis seront nombreux. J’en vois cependant trois principaux : l’affrontement avec le laïcisme agressif, présent aussi bien en Europe qu’aux États-Unis ; la confrontation avec l’islam et l’activisme des sectes protestantes, (c’est le cas notamment au Brésil et en Afrique) ; la réforme de la Curie afin qu’elle travaille dans le même sens.
À ces trois défis, j’ajouterais ce qui doit constituer l’armature d’une vraie réponse et que Benoît XVI avait bien perçu en décrétant une Année de la foi : la réaffirmation et la transmission de la doctrine catholique. Oui, plus que jamais, saint Pie X, priez pour nous !