Les trois piliers du Carême

Publié le 08 Mar 2025
carême

Le Christ, en repoussant le diable, l’expulse de nos cœurs.

L’évangile de la Tentation du Christ au désert, au premier dimanche du Carême, rappelle ce qui a fait chuter Adam et Ève, et celui du mercredi des Cendres ce que le Sauveur propose pour notre pénitence : le jeûne, la prière et l’aumône.

  Le mot Carême vient d’un terme latin se rapportant au nombre quarante, car il désigne le nombre de jours de jeûne qu’à l’exemple du Christ au désert, la Sainte Église suit, selon la tradition, pour se préparer à la solennité des solennités, la Résurrection. D’ailleurs, autrefois, on parlait couramment de la « Sainte Quarantaine ». En Occident, aux IVe et Ve siècles, le Carême commence le sixième dimanche avant Pâques, soit notre premier dimanche de Carême, et s’achève le Jeudi saint au soir, ce qui fait exactement quarante jours. Puis, à l’époque de saint Grégoire le Grand († 604), afin de respecter la tradition excluant la pratique du jeûne le dimanche, jour du Seigneur (cf. Mt 9, 14-15), et le nombre sacré de quarante, on a repoussé au mercredi précédent l’ouverture de « ce temps de jeûne solennel » (Cendres, collecte). Pour autant, la liturgie de ce dimanche conserve bien les accents de cette entrée en Carême.

Le diable est vaincu par le second homme

Tout d’abord par le récit du jeûne et de la tentation de Jésus au désert (Mt 4, 1-11 et Lc 4, 1-13). Saint Grégoire le Grand considère qu’« il était juste que Jésus triomphât de nos tentations par les siennes, comme il était venu vaincre notre mort par sa mort » et nous ramène à nos premiers parents : « L’antique ennemi s’est dressé contre le premier homme, notre ancêtre, par trois tentations : il l’a tenté par la gourmandise, la vaine gloire et l’avarice. » Le diable tente le second homme, Jésus, « par la gourmandise en lui demandant : “Ordonne que ces pierres deviennent des pains” ; il le tente par la vaine gloire en lui disant : “Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas” ; il le tente par le désir avide des honneurs lorsqu’il lui montre tous les royaumes du monde en déclarant : “Tout cela, je te le donnerai si, tombant à mes pieds, tu m’adores.” Mais le diable est vaincu par le second homme grâce aux mêmes moyens que ceux qu’il se glorifiait d’avoir utilisés pour vaincre le premier homme. Et le Christ, ayant ainsi…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Pierre Julien

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseLiturgie

Noël : la liturgie rappelle que la lumière revient

L’Esprit de la liturgie | À l’approche de Noël, les antiennes ramènent l’Église à la naissance de Jésus tout en rappelant qu’il reviendra dans la gloire. En cette année du centenaire du Christ-Roi, les textes liturgiques insistent sur une idée simple : au cœur de la nuit, Dieu fait briller une lumière qui dépasse l’Histoire et ouvre à l’espérance.

+

noël lumière jésus
À la uneÉgliseSpiritualité

Saint Charbel (4/5) : Un Breton guéri par l’intercession du saint

DOSSIER « Saint Charbel, thaumaturge universel » | Victime d’une double déchirure carotidienne et voué à une paralysie durable, un paroissien de Vallet a retrouvé en quelques jours la faculté de s’alimenter et une vie presque normale. Son curé, l’abbé Hervé Godin, revient sur les prières adressées à saint Charbel, la guérison inattendue et les retombées spirituelles qui ont suivi dans la paroisse. Entretien.

+

saint Charbel Vallet
À la uneÉgliseSpiritualité

Saint Charbel (3/5) : Un témoin de la foi pour le Liban et le monde

DOSSIER « Saint Charbel, thaumaturge universel » | Laïque consacrée engagée au Liban depuis plus de trente ans, où elle a fondé une radio d’évangélisation et développé une association humanitaire, Association Française de Solidarité Internationale, dédiée à la scolarisation des enfants chrétiens défavorisés, Marie-Sylvie Buisson témoigne de la puissance spirituelle et missionnaire de saint Charbel.

+

saint Charbel