À l’occasion des Jeux olympiques de Paris, le Petit Palais propose une exposition sur le thème du corps en mouvement, et expose une cinquantaine d’œuvres qui allient art et sport depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui.
À Paris, à l’occasion de l’Olympiade culturelle, le Petit Palais a organisé une exposition inédite. Il s’agit de relier l’art et le sport à partir de cinquante œuvres présentées dans son parcours permanent ou sorties de ses réserves. Ainsi le visiteur est invité à fréquenter les belles collections du musée.
Les premiers Jeux olympiques étant nés en Grèce antique, autour de 776 avant notre ère, ce sont de petits bronzes (Statuette du discobole, v. –490) ou des céramiques peintes qui illustrent ce sujet. La section dite du Corps héroïque donne l’occasion de revoir la belle salle consacrée aux icônes. Une œuvre a été retenue par les conservateurs. Il s’agit du Combat de saint Georges avec le dragon (symbole des forces du mal), très belle tempera sur bois, qui dans son cartel met en parallèle l’« énergie du saint militaire, courageux, humble, juste, en quête d’exploit (…) aux qualités que l’on attend des athlètes »…
Le Corps dessiné rappelle l’étude du dessin anatomique, apprentissage obligé des artistes peintres ou sculpteurs, réalisé d’après des modèles vivants ou des statues ou encore des photographies comme Les Lutteurs (v.1875) du sculpteur Alexandre Falguière (1831-1900). C’est par la danse que Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) avec Les Trois Grâces ou Jules Desbois (1856-1935) et sa sculpture intitulée L’Arc expriment le mouvement dans la section le Corps en suspens.
À la fin du XIXe siècle et surtout au début du XXe siècle, sous l’impulsion de Pierre de Coubertin, les Jeux olympiques renaissent. Dès lors le sport est en vogue. Le Nageur d’Augustin Rouart saisit le sportif dans son crawl. La section Sculpter le corps essaie de rendre la vie à l’œuvre en montrant l’effort musculaire ou le mouvement de tourbillon d’une danseuse avec sa jupe qui vole autour d’elle (La Belle Otéro, v. 1898-1900 de François-Hubert Carabin, 1862-1932). En selle évoque l’équitation mais rappelle aussi que les femmes sous l’Ancien Régime ne pouvaient participer aux Jeux. Cependant, en 1900, elles réussissent à concourir. Elles sont 22 sur les 997 inscrits…
Parallèlement douze vidéos présentent des sportifs de haut niveau commentant une œuvre d’art.
Une façon inattendue de revoir le Petit Palais !
Jusqu’au 17 novembre 2024.
Musée du Petit Palais, avenue Winston Churchill, 75008 Paris.
Du mardi au dimanche de 10h à 18h. Fermé le lundi.
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