Nous voici plongés dans l’ambiance pieuse et raffinée de l’hôtel parisien de la rue du Chaume en 1680, où la maîtresse des lieux, Marie, duchesse de Guise, entretenait toute une cour de musiciens à son service. Marc-Antoine Charpentier en fit partie une vingtaine d’années, où il composa une grande partie de son œuvre colossale (500 numéros au catalogue).
Des pièces oubliées
Le jeune chef lyonnais Sébastien Daucé et son Ensemble Correspondances se consacrent à l’exploration de celle-ci, et plus particulièrement de ses pièces religieuses, souvent éclipsées par son Te Deum ou sa Messe de minuit. Voici donc des Litanies de la Vierge, l’un de ses quatre psaumes Miserere, et surtout un étonnant motet Annunciate superi, composé sur un dialogue entre le Ciel et la terre : les hommes questionnent les anges sur les splendeurs du Royaume de Dieu, la plus merveilleuse étant la Vierge Marie.
Une interprétation somptueuse
L’interprétation de Sébastien Daucé et de son ensemble de seize musiciens en est somptueuse, restituant avec grâce le génie créatif, l’intériorité et l’intense ferveur de Charpentier.
Harmonia mundi, 17 € env.
Ci-dessous, un entretien vidéo avec le chef Sébastien Daucé qui explique et présente le projet de cet enregistrement :