Depuis vendredi, Los Angeles est le théâtre de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants opposés aux opérations d’expulsion des migrants en situation irrégulière. Malgré la mobilisation renforcée de la Garde nationale, envoyée par l’administration Trump, la situation reste tendue mais illustre la détermination des autorités à faire respecter la loi.
Les manifestations ont débuté vendredi 6 juin dans la banlieue latino de Los Angeles, notamment à Paramount, une ville à forte majorité hispanique, après plusieurs descentes de la police fédérale de l’immigration (ICE). Ces agents, en tenue militaire, ont mené des raids dans diverses entreprises, dont un important entrepôt de vêtements, dans le but d’interpeller des sans-papiers.
Face à ces interventions, des groupes de manifestants ont agressé les policiers en leur lançant des projectiles. La police a répliqué avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes pour disperser les foules et assurer la sécurité des agents.
Escalade et dégradations samedi
Les incidents se sont poursuivis samedi 7 juin près d’un centre de détention pour migrants et autour d’un magasin de bricolage populaire auprès des travailleurs migrants. Plusieurs confrontations ont dégénéré : une voiture a été brûlée, un incendie s’est déclaré dans un centre commercial voisin. Pour rétablir l’ordre, la police a utilisé des balles en caoutchouc, ce qui a contribué à contenir les violences.
Au total, plus d’une centaine d’individus ont été arrêtés au cours de ces deux jours pour actes de rébellion, violence contre les forces de l’ordre et trouble à l’ordre public.
Déploiement de la Garde nationale
Face à cette situation, le président Donald Trump a ordonné le déploiement exceptionnel de 2 000 militaires de la Garde nationale à Los Angeles, malgré l’opposition du gouverneur démocrate Gavin Newsom. Cette décision vise à soutenir les forces de police locales et à assurer la sécurité dans un centre-ville déclaré zone interdite aux rassemblements.
Dimanche 8 juin, malgré ces mesures, des manifestations ont continué devant la mairie de Los Angeles, obligeant la police à disperser les groupes à cheval et au moyen de balles en caoutchouc. Au total, au moins 56 arrestations supplémentaires ont été effectuées dimanche soir.
Selon une étude récente de Goldman Sachs, plus de 4 % de la main-d’œuvre américaine en 2023 était constituée de travailleurs sans papiers, ce qui représente un enjeu économique et social majeur.
Face aux critiques des autorités californiennes, qui dénoncent une « escalade inutile », l’administration Trump réaffirme que la priorité est de protéger la souveraineté nationale et d’assurer une immigration maîtrisée et contrôlée.
>> à voir : Immigration : le pape François est-il en croisade contre Donald Trump ?