L’Œuvre d’Orient exprime son indignation face à l’attribution à l’Azerbaïdjan de l’organisation du sommet international de la COP 29, qui aura lieu du 11 au 22 novembre 2024. Le pays est effectivement responsable de violation des droits culturels et humains dans la région du Haut-Karabakh. Des églises et cimetières sont rasés, tandis que des villes et villages sont renommés.
L’Œuvre d’Orient, engagée depuis près de 170 ans auprès des chrétiens d’Orient, exprime son indignation face à la décision d’accueillir le sommet international de la COP 29 en Azerbaïdjan. Ce choix est d’autant plus choquant que le pays est actuellement impliqué dans de graves violations des droits humains, y compris un nettoyage ethnique ciblant les 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh.
Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, déclare : « La décision d’organiser la COP 29 en Azerbaïdjan est un affront aux valeurs de justice, de paix et d’écologie que ce sommet mondial est censé défendre. » Le pays est accusé de détruire systématiquement le patrimoine culturel arménien : églises rasées, cimetières profanés et villages renommés. Ce nettoyage culturel est perçu comme une volonté d’effacer toute trace de la présence arménienne dans la région.
Cette situation soulève des questions éthiques majeures. L’Azerbaïdjan, tout en se positionnant sur la scène internationale, continue de détenir illégalement des prisonniers politiques, tels qu’Anar Mammadli, défenseur des droits humains, ainsi que des prisonniers de guerre du Haut-Karabakh, comme l’ancien ministre d’État Ruben Vardanyan. Le Département d’État des États-Unis dénonce les conditions inhumaines infligées à ces détenus.
L’Œuvre d’Orient appelle à ce que la tenue de la COP 29 soit conditionnée à la libération des prisonniers politiques du Haut-Karabakh, détenus illégalement depuis plus d’un an. Dans le cas contraire, elle plaide pour un boycott du sommet, affirmant que sa tenue en Azerbaïdjan enverrait un message d’impunité face aux abus commis par le régime d’Aliyev.
Alors que la communauté internationale s’engage dans une lutte collective contre les dérives climatiques, il est d’autant plus crucial de ne pas fermer les yeux sur les violations des droits humains. L’Œuvre d’Orient rappelle que la défense de la planète ne doit pas être au-dessus de la défense des droits fondamentaux de chaque être humain.
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