C’est à un sujet difficile que s’était attelé la Journée d’études organisée par l’Institut de recherche pour l’étude des religions (IRER) en 2012. En traitant Coexistence confessionnelles en Europe à l’époque moderne, les intervenants revenaient sur un sujet douloureux, aux nombreuses implications. Dans son introduction, Martin Dumont, secrétaire général de l’IRER, montre bien que si les différents édits de pacification de l’époque instaurent le principe Cujus regio, cujus religio (la religion du prince est celle du pays), en vue de la paix civile, ce n’est pas forcément dans un esprit tolérant. À ce sujet, Guillaume Bernard livre une remarquable intervention distinguant la tolérance de l’époque classique, de celle acceptée aujourd’hui. Les différents autres intervenants explorent ensuite les situations dans des contextes précis.

Impossible de les décrire toutes ici. Évoquons pourtant le cas peu connu du simultaneum, ou le partage d’un même lieu de culte par les communautés catholiques et protestantes, exposé par Laurent Jalabert. À travers ces conférences, on découvre la modernité qui renvoie la religion dans la sphère du pur subjectivisme.
Ss la dir. de Martin Dumont, Coexistences confessionnelles en Europe à l’époque moderne, Cerf, 180 p., 20€.