[Pétition] Communier à Pâques

Publié le 06 Avr 2020
[Pétition] Communier à Pâques L'Homme Nouveau

Depuis 21 jours maintenant, le confinement a été établi en France. Trois semaines qu’il est demandé à tous les Français de limiter leurs déplacements à l’essentiel. Pour une majorité de catholiques ces trois semaines de confinement, pendant le Carême, ont été marquées par la privation des sacrements physiques. La messe est suivie sur écran, la communion reçue spirituellement. À l’approche de Pâques, une pétition demande aux évêques d’autoriser leurs fidèles à recevoir l’eucharistie physiquement pour Pâques. Le texte que nous reproduisons ci-dessous rappelle que des possibilités existent pour communier en respectant les mesures de sécurité. 

Catholiques libres et responsables: nous voulons communier le jour de Pâques.

Notre pays traverse une terrible épreuve. Les vies de nos concitoyens sont bouleversées. Le confinement nous invite à retrouver l’essentiel. Catholiques, nous sommes confrontés depuis plusieurs semaines à l’interdiction de célébrer la messe en public. C’est une situation étonnante puisqu’il il est possible de sortir du confinement pour se livrer une activité physique, promener un animal domestique, pour aller faire des courses alimentaires ou effectuer toute démarche de « première nécessité ». En revanche il ne nous est pas possible de répondre au besoin spirituel élémentaire qu’est pour tout catholique l’assistance à la messe et la communion eucharistique. Besoin impérieux, particulièrement dans ces circonstances tragiques, comme l’atteste toute l’histoire des grands malheurs de notre pays. Cette situation ne saurait perdurer, sauf à violer la liberté de conscience et porter atteinte à la liberté religieuse en cette matière. Le Pape François l’a d’ailleurs fait clairement remarquer dans son homélie du 12 mars 2020, lorsqu’à propos de la situation créée par le COVID 19, il a déclaré: « Les mesures drastiques ne sont pas toujours bonnes si elles laissent le peuple de Dieu seul ».

C’est pourquoi nous adressons une demande pressante à nos évêques: que soit organisée pour tous les catholiques qui le voudront, la possibilité de communier le jour de Pâques, fête de la Résurrection du Seigneur. Nous comprenons bien toutes les précautions qu’il faut prendre. Bien que ce soit une souffrance, nous ne demandons pas à participer à la messe ce jour-là, nous prierons en union avec les prêtres qui la célèbrent pour nous.

Mais nous voulons communier.

Nous demandons qu’il soit possible, en respectant strictement les règles de la distance sociale, comme demandé, de venir, au besoin sans entrer dans les églises, communier au corps du Christ ressuscité. Face à la peur qui paralyse le monde, nous voulons manifester la confiance qui libère. Nous voulons attester que c’est bien le Christ ressuscité qui est là vivant, présent au milieu de nous. Seule assurance ultime que nous puissions jamais avoir en ce monde.

Nous sommes prêts, dans un esprit de responsabilité, à aider nos paroisses et nos évêques pour que soient mis en place des dispositifs qui rassurent l’Etat sur la faculté des catholiques à respecter les règles sanitaires des temps de confinement.

Le lien vers la pétition, en cliquant ici. 

Ce contenu pourrait vous intéresser

SociétéEglise de France

Pandémie : un avant-goût de la restriction des libertés fondamentales ?

Entretien | Le colloque « Pandémie, Droit et Cultes » s’est tenu à Paris en mars 2022. Ses actes rappellent qu’entre 2020 et 2022, les prérogatives de l’État ont été augmentées de manière extraordinaire au détriment des libertés essentielles, dans un renversement complet de la hiérarchie des biens. Une situation dangereuse qui pourrait bien se reproduire sous des prétextes variés. Entretien avec Guillaume Drago, co-organisateur du colloque et professeur de droit public à l’université de Paris-Panthéon-Assas.

+

pandémie liberté de culte
A la uneSociétéBioéthique

Fraternité et euthanasie : un débat sciemment faussé

Faisant droit aux revendications anciennes et répétées de certaines associations, le président Macron vient d’annoncer une loi sur l’euthanasie. Mais en usant d’un registre lexical détourné qui évoque l'« aide à mourir », l’autonomie de l’individu, les « conditions strictes » et la « fraternité »... Toutes expressions trahissent le sophisme, l’influence des officines francs-maçonnes, la solution miraculeuse aux déficits et surtout la crainte d’un vrai débat.

+

fraternité euthanasie
SociétéBioéthique

50 ans de résistance à l’avortement (3/3) : Combat contre l’avortement et transition postdémocratique

Question disputée | Combattre à temps et à contretemps en faveur de la vie humaine, de sa conception à sa mort naturelle, est une urgence née des lois mortifères mises en place par un système politique qui, loin d'être neutre, a rompu dès ses origines avec les exigences de la loi naturelle. Dès lors, n'est-il pas nécessaire de finaliser ce combat particulier en l'insérant dans une perspective plus large ?

+

AdobeStock 417378513 avortement
SociétéLectures

Faire durer son mariage, un état d’esprit

Entretien | Ancien officier devenu psychologue clinicien, Marc d’Anselme milite pour l’amour durable, titre de son livre. Sa perspective originale consiste à voir le mariage comme une mise à l’épreuve des conjoints pour une restauration de leur personnalité, à travers quatre processus psychiques. Un chemin qui fait écho à la vision chrétienne du mariage comme voie de sainteté.

+

mariage