Après le succès d’Ars Artium sur la direction spirituelle, l’abbé Hervé Benoît, canoniste, publie Théologie spirituelle. Petit traité pour personnes pressées. Un petit abécédaire utile qui en instruisant sur cette composante essentielle de la théologie sert la pratique chrétienne.
Après un ouvrage consacré à la direction spirituelle, vous publiez aux Éditions de L’Homme Nouveau un livret intitulé Théologie spirituelle. Comment avez-vous traité un sujet si important en si peu de pages ?
Abbé Hervé Benoît : Ce livre est le fruit d’un enseignement et d’une réflexion sur plusieurs années. Ce travail sur le long terme m’a permis d’aller à l’essentiel. Mon idée est de faire de ce livre une sorte de petit dictionnaire, avec des définitions et des citations, sur différents termes que l’on mélange souvent, que l’on ne distingue pas assez. Nous les utilisons beaucoup mais nous n’en avons pas de définitions suffisamment solides. J’ai essayé de l’écrire de la manière la plus fluide possible.
Petit traité pour personnes pressées, c’est le sous-titre qui a été choisi. Est-ce seulement lié à la taille de votre essai ?
Oui, tout à fait. Le Père Louis Bouyer disait : « Si on ne mettait dans les livres que ce qui concerne le sujet, on en ferait moins et ils seraient plus courts. » J’ai essayé de me conformer à cet enseignement. C’est également lié au fait qu’aujourd’hui les gens ne prennent plus le temps de lire. On lit moins et on aime que nos lectures soient courtes.
Votre livre a l’ambition de faire comprendre aux lecteurs catholiques, des termes qu’ils rencontrent souvent mais maîtrisent mal. Que peut-il apporter à notre pratique religieuse quotidienne ?
Dans la mesure où nous comprenons mieux notre foi et où nous avons également une plus grande compréhension des Évangiles, de l’enseignement de l’Église, cela va forcément nourrir et renforcer notre vie chrétienne au quotidien. C’est d’ailleurs le principe même de la lectio divina, de toute formation chrétienne sérieuse.
Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire ce livre ? Avez-vous vu un manque que vous avez tenté de combler ?
On écrit d’abord pour soi, c’est un moyen pour l’auteur de mettre ses idées au clair, de donner un peu de chair à des réflexions qu’il a pu avoir, des découvertes qu’il a faites, c’est la première cause de l’écriture. De manière plus concrète, j’ai dû donner un cours au séminaire d’Ars, il y a quelque temps, une introduction à la théologie spirituelle. Ce sont les cours qui ont été à la genèse du projet.
Le titre de votre livre est Théologie spirituelle, pourtant vous distinguez à l’intérieur les différentes formes de la théologie. Pourquoi avoir réduit votre livre à une seule forme de théologie ?
C’est un choix purement éditorial, une manière commode de résumer la chose. On mélange souvent théologie et spiritualité, ou on les sépare totalement. Je me suis attaché dans mon livre à mettre en évidence les articulations qui existent entre ces deux termes, et d’autres qui leur sont proches.
Faut-il des connaissances religieuses sérieuses pour aborder votre livre ?
Si c’était le cas, c’est que j’aurais raté mon but. L’objectif est justement de permettre une initiation et un début de recherche personnelle. J’espère avoir réussi à introduire un catholique de base à ces questions.
Théologie spirituelle, petit traité pour personnes pressées, est disponible dans la boutique de L’Homme Nouveau au coût unitaire de 7,5€.