Quand l’idéologie du Genre devient féroce

Publié le 14 Juin 2016
Quand l’idéologie du Genre devient féroce L'Homme Nouveau

Un colosse de 200 kilos dans les mêmes toilettes, à l’école, qu’une fillette de 5 ans. Il lui suffira de dire qu’il est « transgenre » pour devenir inattaquable. Ce cauchemar risque de devenir réalité dans tous les établissements éducatifs publics des États-Unis grâce à un diktat récent de Washington.

La tyrannie de la tolérance a encore frappé. Dans une lettre adressée le 13 mai à toutes les écoles et universités publiques des États-Unis, les départements de la Justice et de l’Éducation, aux ordres du Président Obama, exigent des proviseurs de tout le pays que soient rendues accessibles aux « transgenres » les toilettes de leur établissement, quel que soit le sexe de la personne qui en fera la demande, et sans que la moindre « preuve » ait besoin d’être fournie. Autrement dit : les filles chez les garçons et les garçons chez les filles, du moment que ce jour-là lui ou elle « se sent » du sexe opposé. Il n’est pas permis de refuser à un « transgenre » d’aller se soulager là où il lui plaît. Il n’est pas permis non plus de consulter préalablement ses parents. Totalement anticonstitutionnel, ce décret-loi recouvre aussi les vestiaires et les douches, ainsi que… les chambres d’hôtel lors d’excursions scolaires. Et les directeurs d’école qui résisteraient ? Le locataire actuel de la Maison-Blanche, dont le bail expire en janvier prochain et dont les filles n’ont jamais connu l’école publique, menace de les priver de subventions fédérales – 4 % à 16 % du budget éducatif par État, soit au total plus de 40 milliards de dollars.

La dissolution morale d’un pays

Détail révélateur : Obama fut élevé en Indonésie par une nourrice « transgenre ». Qu’il ait osé ce « chantage éhonté », « à la pointe d’une baïonnette », montre à quelle vitesse s’est accélérée la dissolution morale d’une nation qui, lors de sa fondation il y a seulement 240 ans, citait clairement Dieu comme Créateur. Publié le jour de la fête de Notre Dame de Fatima – elle qui nous a avertis : « Les péchés qui conduisent le plus d’âmes en enfer sont les péchés de la chair » –, ce ­décret-loi a été qualifié de « profondément troublant » par la Conférence nationale des évêques, qui ajoute : « Tous les enfants devraient toujours se sentir en sécurité. » Le lendemain, le cardinal Robert Sarah, de passage à Washington, parlait de « guerre insidieuse » contre la nature humaine et appelait la manœuvre d’Obama par son nom : « diabolique ».

La soudaine irruption des « transgenres » – 0,3 % des Américains seraient atteints de ce désordre psychologique qui conduit à un taux de suicide 41 fois plus élevé que la moyenne – à la une de l’actualité a commencé fin mars avec la décision courageuse du gouverneur de Caroline du Nord, Pat McCrory, de maintenir fermement la séparation naturelle des toilettes publiques : les hommes (définition biologique objective) chez les hommes, les femmes chez les femmes. Bref, interdiction aux hommes – même en jupe – d’envahir les W.-C. réservés aux femmes. Apple, PayPal et d’autres entreprises influentes boycottent aussitôt l’État de ce « transphobe » en se drapant dans leurs « valeurs inclusives ». Malgré cette revanche financière des « anti-discrimination », il tient bon. « Je ne pense pas qu’il soit convenable, a expliqué son adjoint, que des adolescents garçons et filles prennent des douches côte à côte. Je ne crois pas que des hommes, entraîneurs ou profs, aient leur place dans les vestiaires où des petites filles nues sont en train de se changer. » Intolérable insubordination. Le gouvernement fédéral a porté plainte contre la Caroline du Nord. En attendant de frapper encore plus fort avec le scandaleux décret-loi.

L’affaire des magasins Target

À cette affaire qui serait cocasse si elle n’annonçait d’autres pressions et même des persécutions, est venue se superposer celle de Target, une chaîne nationale de magasins. Par un beau jour de printemps, un homme aux joues hérissées d’une barbe de deux jours se présente et demande au gérant s’il lui serait possible d’utiliser les toilettes pour femmes. « Aucun problème », lui répond-il. Le PDG de Target a jugé opportun de comparer cette ouverture d’esprit à celle des défilés de mannequins noirs qui placèrent, il y a quelques décennies, son entreprise « à la pointe du progrès ».

Mais tous les Américains ne sont pas (encore) si manipulables. Une pétition a déjà rassemblé plus d’1,2 millions de signatures contre Target, dont la valeur en bourse a chuté de 19 % en un mois. Soixante-treize élus du Congrès ont fait savoir qu’ils ne se laisseraient pas intimider par l’opération subversive de Washington. Un proviseur du Texas a annoncé qu’il « réduirait en confettis » l’ordre venu de la capitale. Quant à l’organisation nationale des pédiatres, elle dénonce comme abusif l’encouragement implicite aux « transgenres » : « Chacun de nous est d’un sexe ou de l’autre, et non d’un “genre”. Les faits, et non l’idéologie, déterminent la réalité. »

Ce contenu pourrait vous intéresser

International

Emmanuel Macron en Afrique : une tournée présidentielle sous tension

Les 1er et 2 mars, à Libreville (Gabon), Emmanuel Macron participait à un sommet qui avait l’ambition d’offrir « des solutions concrètes » en matière de conservation des forêts et de dérèglement climatique. C’était le « One Forest Summit », un peu décalé par rapport aux réalités de la région, mais qui va remplir son office de « pompe à fric » sous forme de subventions diverses et de reversements de taxes carbone. 

+

1780 Chev Emmanuel Macron 2017 05 29 cropped emmanuel macron
International

Ballon espion : la Chine fait des bulles

rier, un ballon est signalé dans le ciel américain. Il est abattu par l’armée le 4 dans les eaux territoriales. Puis le 10 février, des avions de chasse F22 descendent un objet volant près des côtes de l’Alaska. Le 11, le Canada demande aux États-Unis d’intervenir pour faire feu sur un autre engin au-dessus du Yukon. Enfin, le 12, c’est à la verticale du Michigan (États-Unis) qu’un nouvel engin est abattu.

Le 8, Washington accusait la Chine de lancer « une flotte de ballons destinés à des opérations d’espionnage » à travers le monde. Étions-nous à la veille d’un nouveau conflit diplomatique ?

Très vite, Pékin s’avouait le propriétaire du premier ballon et déclarait que ce dernier transportait des équipements pour recueillir « principalement » des données météorologiques. On retiendra que « principalement » ne veut pas dire exclusivement. Même si les Chinois affirment que leur aérostat était sorti involontairement de sa trajectoire, les Américains s’inquiétaient d’autant plus qu’il était passé au-dessus du Montana où sont implantés leurs missiles nucléaires.

La suite nous en dira sans doute plus puisque l’aéronef a été récupéré pour analyse. Néanmoins, on sait déjà que sa charge était plus importante que celle d’un ballon météorologique normal. D’autre part, la nacelle était équipée d’un système de guidage qui rend peu crédible la thèse d’un écart involontaire de trajectoire.

La Chine n’en a pas moins répliqué avec fermeté : en exprimant « son fort mécontentement, elle proteste contre l’utilisation de la force par les États-Unis ».

Cependant, le mystère reste entier pour les trois autres engins volants non identifiés. Pékin n’en reconnaît pas la paternité et Joe Biden lui-même a déclaré : « Ces trois objets sont vraisemblablement liés à des entreprises privées, à des activités de loisirs ou à des institutions de recherche. » Peut-être, mais personne n’a élevé la voix pour se plaindre ou signaler la destruction de son ou de ses équipements. Ensuite, le président des États-Unis a donné un peu vite une explication logique et possible à ce mystère.

Mieux, il cherche à rassurer, disant qu’il n’y a pas une soudaine augmentation d’objets volants dans le ciel américain mais une meilleure capacité à les détecter avec les radars. Au point que l’on se demande s’il ne couvre pas autre chose. Dans son registre, le général Glen VanHerck, patron des forces aérospatiales américaines, en rajoutait. À une question sur un possible envoi d’OVNI par des extraterrestres, il répondait « n’avoir rien écarté à ce stade ». La Maison Blanche s’est vue obligée de démentir cette hypothèse.

La question se pose : l’armée américaine aurait-elle détruit le matériel d’expériences secrètes plutôt que de les révéler au public ? Ce ne serait pas la première fois, en raison du cloisonnement des informations sur de telles opérations. Un autre détail pourrait aller dans ce sens pour les trois autres aéronefs : alors que les restes du premier ont été retrouvés, l’armée américaine a déclaré ses recherches infructueuses pour les trois autres.

Reste à s’interroger sur la légitimité, en termes de droit, du survol d’un territoire par des ballons d’un pays tiers et, non moins important, de leur destruction par le pays survolé. Chaque État jouit de « la souveraineté complète et exclusive sur l’espace aérien au-dessus de son territoire », selon les règles de l’aviation civile. Les appareils civils sont libres de circuler, mais les appareils militaires peuvent être interceptés. Et s’il s’agit d’un appareil espion qui se donne une apparence civile ?

Néanmoins, et c’est un autre problème, selon Pékin, depuis l’année dernière, « des ballons américains ont survolé la Chine à au moins dix reprises ». Le hiatus est sans doute là : Washington n’accepte pas qu’on lui renvoie la politesse.

+

shutterstock 2261623275 emmanuel macron
International

Isabelle la Catholique sera-t-elle bientôt béatifiée ?

Poursuivie avec son époux Ferdinand par une tenace légende noire, la reine Isabelle la Catholique a malgré tout été déclarée « servante de Dieu » par Paul VI en 1974. Et le processus de béatification est en cours. Explications avec Don José Luis  Rubio Willen le président de la Commission pour la béatification de la souveraine.

+

1778 IsabellaofCastile03 emmanuel macron
International

Syrie, Turquie : où est l’humanité ?

Le 6 février, en pleine nuit, à 4 heures 17, un séisme éclatait en Turquie et en Syrie. D’une magnitude de 7,8, son épicentre se situait dans la région de la ville turque de Gaziantep, non loin de la frontière syrienne.

+

1778 Chev Gaziantep Castle emmanuel macron