Du nouveau Pape beaucoup attendent des changements dont on peut dire qu’ils sont très divers. Face à ces supputations le Pape François tient le gouvernail de l’Église avec fermeté et entend surtout « revenir à l’Évangile ».
Assurément aucun pape depuis le dernier Concile n’a eu une « volonté politique » aussi forte que le Pape Bergoglio. La personnalité de ce jésuite, ayant exercé des hautes charges dans la Compagnie de Jésus et comme primat d’Argentine, est exceptionnelle. Homme d’une grande intelligence, mais non pas théorique comme celle de son prédécesseur, il a annoncé de diverses manières qu’il entendait ouvrir une période nouvelle.
Une volonté réelle
Mais peut-on parler de projet réformateur proprement dit ? Assurément, une volonté de tourner la page du gouvernement difficile de son prédécesseur, plein de secousses (affaire des fuites, mauvaise gestion financière), où le pape était devenu inaccessible à sa Curie. Volonté de changer le visage de l’Église et de la papauté, en lui donnant un style nouveau, une image plus attrayante et plus chaleureuse. Mais rien ne prouve pour autant que l’on soit au début d’une mutation structurelle semblable à celle qui a suivi le Concile.
Lorsqu’on examine les propos du Pape sur ce sujet du changement, qui est son sujet, on comprend qu’il s’agit de « revenir à l’Évangile », d’abandonner le « légalisme », l’« idéologie », l’« enchevêtrement de fixations et de procédures », de se placer « au milieu du peuple », de « sortir vers les périphéries de son propre territoire ou vers de nouveaux milieux sociaux-culturels ». Mais aucune annonce de bouleversements institutionnels, au moyen desquels des structures nouvelles remplaceraient les actuelles (qui peuvent être excellentes lorsqu’elles sont animées d’« un authentique esprit évangélique », nous dit l’exhortation Evangelii Gaudium, n. 26). En fait, le Pape subvertit en permanence les cadres établis au moyen de ses réseaux de contacts personnels et des entrelacs de « cabinets noirs ». Il ne remet pas en cause les institutions de gouvernement, il les fragilise. Au fond, qui pourrait regretter que cette administration de l’Église de l’après-Concile, finalement au moins aussi rigide que l’administration ecclésiale de jadis, soit ainsi relativisée ? En somme, on peut considérer ce Pape « venu du bout du monde », proche des 80 ans, comme déblayant le terrain pour les réformateurs du futur. À condition qu’il s’en trouve.
La tempérance conditionne toutes les autres vertus
Commentaire audience du Pape | Le 17 avril, le Pape a poursuivi sa catéchèse des vices et vertus entamée en décembre dernier. Il y abordait la vertu de tempérance, quatrième vertu cardinale qui établit une connexion entre les autres vertus et assure un équilibre dans le cœur de l'homme.
La synodalité dans la tourmente
Le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques depuis 2019, se confiait le mois dernier sur le synode et les intentions du Pape pour ce dernier. Il s'est notamment exprimé sur les couples homosexuels et le diaconat féminin, rappelant l'attachement du pape François à la théologie du peuple.
Pour la liberté entière de la liturgie traditionnelle, en vue du redressement de l’Église
Jean-Pierre Maugendre, Directeur général de Renaissance catholique, propose une campagne internationale pour la liberté entière de la liturgie traditionnelle. Malgré la déchristianisation croissante de la société et la crise de l'Église, il rappelle que celle-ci peut renaître par le biais de la liturgie traditionnelle, dont la sûreté doctrinale et la transcendance ont sanctifié ceux qui nous ont précédés pendant des siècles, et contribuent encore à de nombreuses conversions. À condition de lui redonner une liberté pleine et entière, et non pas seulement une tolérance restrictive.
La Pause liturgique : Agnus Dei 5, Messe Magnæ Deus potentiæ (Mémoires des Saints)
Cet Agnus Dei n’est représenté que par une unique source manuscrite non localisable, datant du XVIIe siècle. Autant dire qu’on ne sait rien de l’historique de ce chant, sinon qu’il existe dans le répertoire grégorien. Cet Agnus Dei de 4e mode est constitué de trois invocations identiques.
La Pause liturgique : Sanctus 5, Messe Magnæ Deus potentiæ (Mémoires des Saints)
Ce Sanctus du 4e mode a quelque chose de mystique et de majestueux, dans sa simplicité. Il alterne heureusement les formules neumatiques et les passages syllabiques, les progressions par degrés conjoints et les intervalles de tierce, de quarte ou même de quinte, les élans vers l’aigu et les détentes vers le grave. Ce Sanctus a la particularité de n’être représenté que par une seule source manuscrite, allemande, datée de la toute fin du XIIe siècle.