Le « prix Saint Jean-Paul II pour la Famille, l’Amour et la Vie » de l’Institut pour la Famille en Europe a récompensé une nouvelle fois trois oeuvres dans des catégories distinctes : un Essai, un témoignage, et une création artistique. La remise de prix s’est tenue le 1er juin, à Paris.
Le 1er juin, se tenait à Paris la remise du « prix Saint Jean-Paul II pour la Famille, l’Amour et la Vie ». Fondé par l’Institut pour la famille en Europe (LIFE) afin de promouvoir la grande pensée du pape polonais sur la vie, le prix est une initiative afin de lui rendre grâce pour son engagement face aux folies sociétales qui gangrènent nos pays. « Ce Prix lui rend hommage en visant à stimuler l’écriture d’ouvrages et la réalisation d’œuvres d’art destinées à promouvoir la doctrine catholique sur le mariage et la famille » explique le site de l’Institut. Pour la remise du prix, étaient présent Monseigneur Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, Guillaume d’Alançon, président du LIFE, ainsi que le chanteur Patrice Martineau, qui rythma la cérémonie par ses chansons.
Guillaume d’Alançon a ouvert la cérémonie de remise de prix en rappelant que l’amour de la Trinité est la source de tout amour véritable. Nous devons tous entrer dans un chemin d’adoration et de silence pour lutter contre les folies du genre et de destruction de la vie et de la famille. Et pour cela « l’engagement profond pour la famille et la vie nécessite la formation de l’intelligence et du cœur. » Le prix aura donc auréolé deux livres pour la formation intellectuelle, et une statue de la Sainte Vierge enceinte pour entretenir la contemplation de la maternité virginale de Marie.
Les primés
Le premier prix fut remis à René et Isabelle Ecochard qui dirigèrent l’écriture de l’Encyclopédie sur sexualité humaine, l’amour et la fécondité (Téqui). Ce formidable manuel balaye une très large connaissance scientifique et intellectuelle. D’abord publié en italien en 2019, voici la traduction des 191 articles écrits par 157 scientifiques, sociologues, médecins, pédagogues et théologiens. René Ecochard raconte que l’idée de l’Encyclopédie fut de transmettre le « trésor théologique, philosophique ou pastoral de la famille ». Le livre est fait pour les familles chrétiennes, que chacun vienne y piocher une réponse à la moindre question sur ces sujets.
A la consécration de cette somme, suivit le couronnement de la sculpture de Javier Viver. L’artiste espagnol a narré l’histoire de cette très belle statue de la Madone, enceinte et assise, image merveilleuse de la Sainte Vierge priant Dieu qu’elle a en elle. Prie-t-elle pour nous ? Il faut le croire à la vue des grâces obtenues par elle. Le premier exemple étant la jeune fille qui en fut le modèle : ayant abandonné la foi à la mort de son père, elle se convertira en se retrouvant devant sa propre image quelques temps plus tard, après l’insistance de son fiancé. Pour l’artiste espagnol les œuvres d’art sacré ont une vie propre dès qu’elles quittent l’atelier.
Vint ensuite la remise du prix à François-Xavier Clément pour La Voie de l’éducation intégrale (Artège). D’emblée le philosophe se fit le nain qui doit tant à de nombreux géants parmi lesquels il faut mentionner Aristote, Saint-Thomas d’Aquin et Jean-Paul II, encore lui. Pour l’auteur l’éducation doit former la personne dans la perspective de sa fin la plus haute. Et rares aujourd’hui sont les discours et les sermons sur les fins dernières. Le courage nous manque et nous faisons comme si la chrétienté pouvait être compatible avec l’esprit du monde. Mais dans l’éducation, ce manque de courage peut nous conduire à perdre de vue la finalité. Et la retrouvant, François-Xavier Clément montre que l’éducation doit contenir le développement de toutes les facultés et toutes les dimensions corporelles et spirituelles de l’enfant. Et cela seul mène à la joie salésienne, la vraie joie des enfants, selon le mot de Saint Dominique Savio : « Sache qu’ici nous faisons consister la sainteté à être toujours joyeux . »
Le mot de Monseigneur Aillet
L’évêque de Bayonne prononça en clôture un discours engagé pour la défense de la vie, rappelant que le grand pape polonais fit de ce combat une des priorités de son pontificat, à la suite de l’enseignement de l’Eglise. Dans le contexte récent qui a vu l’allongement du délai de l’IVG, Monseigneur Aillet a souhaité rappeler que cet acte déjà monstrueux dès le premier instant, le devient encore davantage. Le droit de naître est le fondement même de tous les droits humains, et la défense de la vie humaine dans sa plus simple expression inclut toutes les autres solidarités. Souvenons-nous des mots de Sainte Teresa de Calcutta : « le plus grand obstacle à la paix c’est l’avortement, car quand une femme en vient à tuer son enfant dans son propre sein, comment voulez-vous qu’un homme ne tue pas son frère. »
Un beau moment consacré à la défense de la vie, et comme le rappelle Guillaume d’Alançon : « où sont la vie et la famille, Dieu est présent ».