Alors que l’avenir de la famille est de plus en plus incertain en France, le Pape Benoît XVI a donné rendez-vous aux familles du monde entier du 29 mai au 3 juin prochain à Milan, en Italie, sur le thème « La famille: le travail et la fête ». Hasard ? Attaquée, mise en cause, défigurée sous un pluriel dévastateur, la famille n’est plus défendue aujourd’hui que par l’Église.
On trouvera le programme de la VIIe Rencontre mondiale des familles sur le site Internet qui lui est consacré. Mais, peut-être plus important, il n’est pas inutile de relire cet extrait de la Lettre du Pape Benoît XVI au cardinal Antonelli, président du Conseil pontifical pour la Famille, en août 2010 pour la préparation à ce rendez-vous mondial qui met le doigt sur les causes de la destruction de la famille :
« Le travail et la fête sont intimement liés à la vie des familles: ils conditionnent leurs choix, influencent les relations entre les époux, et entre les parents et les enfants, ont un effet sur le rapport de la famille avec la société et l’Église. Les Saintes Écritures (cf. Gn 1-2) nous disent que famille, travail et jours fériés sont des dons et des bénédictions de Dieu pour nous aider à vivre une existence pleinement humaine. L’expérience quotidienne atteste que le développement authentique de la personne comprend tant la dimension individuelle, familiale et communautaire que les activités et les relations fonctionnelles, ainsi que l’ouverture à l’espérance et au Bien sans fin.
Malheureusement, de nos jours, l’organisation du travail, pensée et réalisée en fonction de la concurrence du marché et du plus grand profit, ainsi que la conception de la fête comme occasion d’évasion et de consommation, contribuent à désagréger la famille et la communauté, et à diffuser un style de vie individualiste. Il faut donc promouvoir une réflexion et un engagement visant à concilier les exigences et les temps de travail avec ceux de la famille et à récupérer le sens véritable de la fête, en particulier du dimanche, pâque hebdomadaire, jour du Seigneur et jour de l’homme, jour de la famille, de la communauté et de la solidarité.
La prochaine rencontre mondiale des familles constitue une occasion privilégiée de repenser le travail et la fête dans la perspective d’une famille unie et ouverte à la vie, bien insérée dans la société et dans l’Église, attentive à la qualité des relations ainsi qu’à l’économie de la cellule familiale elle-même. »