Sainte-Anne-d’Auray (1/3) | 1625 : Sainte Anne apparaît à Yvon Nicolazik 

Publié le 05 Mar 2025
Sainte-Anne-d’Auray

Basilique de Sainte-Anne-d'Auray, construite en 1866. © Calips, CC BY-SA 3.0

> Dossier : « 1625-2025 : Sainte-Anne-d’Auray, quatre cents ans d’histoire et de ferveur »
La mère de la Vierge Marie est la patronne du plus important des sanctuaires bretons, la basilique Sainte-Anne-d’Auray. Elle y est en effet apparue au début du XVIIe siècle à un simple paysan, Yvon Nicolazik, qui, malgré les réticences du clergé, finit par réussir à restaurer son culte, probablement immémorial à cet endroit. Récit.

  Tout commence la nuit du 12 août 1623 à Plumeret, au diocèse de Vannes. Un paysan du pays, Yvon Nicolazik, est réveillé en sursaut par la lumière resplendissante d’un cierge énorme qui s’est allumé dans sa chambre et flotte en l’air comme s’il était porté par une main invisible. La clarté dépasse tout ce que l’homme connaît mais en dépit de cela, impossible de distinguer le porteur de ce cierge.

La crainte en premier

Dans cette Bretagne où l’on croit aux signes de l’au-delà et aux « choses d’épouvante », un tel phénomène ne peut qu’inspirer la crainte : cela vient-il de Dieu ou du diable, se demande Nicolazik, connu pour sa grande piété qui lui inspire de se mettre en prière. Après qu’il ait dit deux Pater et deux Ave, le cierge mystérieux disparaît. N’était-ce un rêve, une illusion ? Nicolazik s’en convaincrait si, un mois et demi après, le 24 septembre, la lumière ne lui apparaissait de nouveau, à la tombée du soir, alors qu’il s’est attardé à travailler dans le champ qu’il cultive au Bocenno.

Sainte-Anne-d’Auray

Les premières apparitions prenaient l’aspect d’une grande lumière

L’endroit n’est pas neutre. Une tradition immémoriale prétend qu’en creusant le sol, on y retrouverait les ruines d’une antique chapelle dédiée à sainte Anne ; à moins que ce soit à la déesse celte Anna, mère des dieux et « empérière des infernaux paluds ». Qu’il y a eu un édifice en cet endroit, tout le monde le sait, Nicolazik le premier, qui s’échine à travailler cette mauvaise terre encombrée, dès qu’on gratte le sol, de pierres affleurantes, dont le seul intérêt est de fournir des matériaux de construction gratuits, interdisant d’y passer la charrue et obligeant à travailler à la main. Sanctuaire de sainte Anne ? Cela se pourrait. En tout cas, la toponymie en a conservé la trace et le lieu se nomme en effet Keranna, preuve que la propriété de la sainte ou…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Anne Bernet

Ce contenu pourrait vous intéresser

ÉgliseLiturgie

La pause liturgique : Gloria 10, Alme Pater (Fêtes de la Sainte Vierge)

C’est le deuxième Glória marial du répertoire grégorien. Ce second Glória est plus récent que le précédent, puisque les manuscrits ne nous le font repérer qu’à partir du XIVe siècle, et à l’inverse du Glória IX, nous ne possédons de lui, en tout et pour tout, que deux sources manuscrites. Nous sommes en présence d’un 8e mode, donc aussi un mode de Sol, mais beaucoup plus sobre que son voisin festif.

+

agnus dei sanctus rex génitor kyrie gloria
ÉgliseSociété

Le combat pour la vie sauvera l’humanité

Parole du Pape | S’adressant aux membres du mouvement pro-vie italien venus à Rome en pèlerinage le 8 mars dernier, le pape François a une fois encore insisté sur l’importance de la protection et de l’accueil de la vie, qui peut sembler à rebours de la société actuelle, plus portée sur la rentabilité.

+

pape François pro vie