Soyons radicaux

Publié le 31 Déc 2013
Soyons radicaux L'Homme Nouveau

Avec l’élection du Pape François, l’appel à la radicalité a retenti à nouveau. À vrai dire, tous ses prédécesseurs avaient souligné, chacun à sa manière et pour son temps, la nécessité de retrouver la sève évangélique.

Le retour aux racines

L’appel à la radicalité, c’est étymologiquement le retour aux racines, à la source première. Pour nous chrétiens, elle consiste dans nos retrouvailles avec les Évangiles, lesquels nous sont donnés par l’Église, qui en a fixé le canon, et qui en donne la juste interprétation. Plus encore, à travers les Saintes Écritures et la Tradition, c’est la rencontre avec le Christ, notre vrai roi, devant lequel les mages se sont agenouillés, comme nous le rappelle la fête de l’Épiphanie que nous allons bientôt célébrer. Selon la belle formule de Jeanne d’Arc, le Christ et l’Église, c’est tout un, comme le souligna également avec éloquence Bossuet, parlant de l’Église comme du Christ continué et communiqué.

Fidélité au Christ et à l’Église

Cette fidélité au Christ, tête du corps mystique qu’est l’Église, c’est certainement ce que nous pouvons souhaiter de mieux pour cette nouvelle année 2014. C’est à partir de lui, et de lui seul, que pourra s’épanouir, dans une vraie charité, l’amour du prochain. Cette charité s’étend jusque dans l’ordre social et politique, comme le soulignait naguère le pape Pie XI en parlant du « champ de la plus vaste charité, de la charité politique, dont on peut dire qu’aucun autre ne lui est supérieur, sauf celui de la religion ». C’est pourquoi nous pouvons souhaiter en 2014 poser les fondements de la reconstruction d’une société digne de la vocation chrétienne de notre pays. Bonne année à tous !

Ce contenu pourrait vous intéresser

Éditorial

Notre quinzaine : Quand on n’a que l’amour

Éditorial du Père Danziec | Notre monde est-il plus violent qu’autrefois ? Prenons garde de répondre trop vite par l’affirmative. Le refrain qui consiste à dire, en tout et nécessairement, « c’était mieux avant » mériterait certainement nuance et contextualisation. Face aux déchaînements de violence propres à l’atmosphère postchrétienne, il s’agit – plus que jamais – de devenir lumière dans les ténèbres. Comment cela ? En prenant la résolution vigoureuse d’accueillir en nous l’amour de Dieu.

+

amour
Éditorial

Notre quinzaine : L’espérance peut-elle être politique ?

Le Christ, notre véritable espérance, est ressuscité. Alléluia ! Nous venons à nouveau de proclamer cette bonne nouvelle qui n’est pas seulement celle d’un jour et d’une fête, fût-elle la plus grande du calendrier chrétien, mais celle qui rejaillit et irrigue constamment notre vie. Nous ne pouvons pas perdre de vue la finalité ultime d’un vrai combat politique qui est le règne du Christ sur les personnes, les familles et la société. Ne perdons pas courage ! Le but est lointain mais nous devons œuvrer à son avènement car notre espérance se fonde sur le Christ, mort et ressuscité.

+

espérance
ÉditorialDoctrine socialeLettre Reconstruire

Avortement : il est urgent de remonter à la source

Lettre Reconstruire n°34 – Edito | Le lundi 4 mars, le droit à l’avortement est officiellement entré dans la Constitution de la République française. Votée en 1975 comme une dépénalisation et une exception, la loi libéralisant l’avortement s’est muée au fil du temps en un véritable droit positif dont la remise en cause s’est vue de plus en plus entravée. Sans aucun doute, cette défaite pour la vie et pour le militantisme anti-avortement aura des conséquences dans les mois ou les années à venir. Un examen de conscience et une remise en cause des méthodes employées et de la doctrine sur laquelle se fonde ce combat sont nécessaires.

+

constitutionnalisation avortement
ÉditorialBioéthique

Notre quinzaine : La vérité, à temps et à contretemps

Édito du Père Danziec | Dans sa fameuse lettre Que dire à un jeune de vingt ans, Hélie de Saint Marc suggère à son jeune lecteur de « ne pas s’installer dans sa vérité et de vouloir l’asséner comme une certitude »mais lui conseille plutôt de « savoir l’offrir en tremblant comme un mystère ». Permettez-moi, à l’occasion de cet éditorial, de me plier à une rapide étude de la citation d’Hélie de Saint Marc en tentant de l’appliquer au drame de la constitutionnalisation de l’avortement qui fait la couverture de ce numéro.

+

vérité
ÉditorialCarême

Notre quinzaine : La gratuité ou l’amour à l’état pur

Edito du Père Danziec | La correspondance de dates entre la Saint-Valentin le 14 février et le mercredi des Cendres permet de lever le voile sur l’un des défis majeurs de notre époque. Disons-le sans détours : notre monde crève de dureté, de froideur, d’inclémence et d’impiété. Nos contemporains suffoquent chaque jour un peu plus de manque d’amour. Et pourquoi donc ? Parce qu’il réside au fond du cœur de l’homme un immense besoin d’amour. Parce qu’à l’image de Dieu, d’un Dieu qui est amour, l’homme est constitutivement fait pour l’amour.

+

carême amour gratuité