Synode : programme pour l’année 2024

Publié le 23 Jan 2024
François synode concile
En octobre 2024, une autre assemblée synodale des évêques se tiendra à Rome. Les évêques sont donc appelés à préparer le Synode par des consultations, comme cela avait été fait les années précédentes.  

  Dans un document signé par les cardinaux Mario Grech et Jean-Claude Hollerich, les évêques ont reçu les consignes du secrétariat du Synode pour les étapes du travail à réaliser durant les prochaines semaines en préparation de la session de l’assemblée synodale d’octobre 2024. Il est demandé aux paroisses et diocèses de réfléchir à partir de la synthèse publiée en octobre dernier, mais aussi d’encourager de nouvelles consultations afin de préparer les contributions pour les travaux de l’année à venir. Le processus synodal devra ainsi se poursuivre suivant trois lignes directrices : « l’Église locale, les regroupements d’Églises (nationaux, régionaux et continentaux), et l’Église universelle ».  

Travailler sur des remises à jour

Le secrétariat du Synode a établi une première liste de questions à aborder comme la mise à jour du Code de droit canonique de 1983, et du Code des canons des Églises orientales, de la Ratio fundamentalis sur la formation des prêtres (2016) mais également du document Mutuae Relationes, sur les relations entre religieux et évêques (1978). Le secrétariat invite également à travailler sur « l’approfondissement de la recherche théologique et pastorale sur le diaconat et, plus spécifiquement, sur l’accès des femmes au diaconat », tout en précisant qu’il faut s’appuyer sur les résultats des commissions instituées par François en 2016 et 2020. Les experts seront de leur côté invités à étudier les sujets indiqués en collaboration avec les dicastères de la Curie et sous la coordination du secrétariat général du Synode, pour la présentation d’un rapport en octobre prochain.  

La question de la mission

Une question centrale est posée dans le document envoyé aux évêques : « Comment être une Église synodale en mission ? » L’objectif sera donc de définir des lignes à suivre et les outils à mettre en place pour « valoriser l’originalité de chaque baptisé et de chaque Église dans l’annonce du Seigneur ressuscité et de son Évangile au monde d’aujourd’hui ». Sans vouloir « repartir de zéro ou […] répéter le processus d’écoute et de consultation qui a caractérisé la première étape », cette nouvelle étape consisterait plutôt à impliquer « des personnes qui expriment une variété d’expériences, de compétences, de charismes, de ministères au sein…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Maitena Urbistondoy

Maitena Urbistondoy

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneEgliseTribune libre

Benoît XVI et François : deux lectures du Maître de la Terre de Benson, deux pontificats, deux églises ? (2/3)

Une volonté farouche de changer de paradigme (2/3) | Tout d’abord, et en amont de l’élection, la volonté farouche de changement de ceux qui ont préparé le règne. En 2007 paraissait un livre très éclairant et remarquablement conçu dans la plus pure tradition de la manipulation de l’opinion. La thèse de ce livre-programme qui devait se révéler prophétique peut se résumer ainsi : l’Église, depuis Constantin et avec pertinacité, s’est éloignée du message évangélique. Ce phénomène s’accentue à partir de la Renaissance quand l’Église s’entête de plus en plus en s’opposant à la modernité. Constatant au XXe siècle que des génocides ont été perpétrés dans des pays chrétiens (Allemagne, Rwanda), il faut en tirer la conclusion que cette manière ancienne d’être chrétien était fausse et qu’il faut refuser les préoccupations dérisoires que sont la connaissance de la foi, le nombre d’entrées au séminaire ou de sacrements célébrés, car tout cela détourne de l’essentiel qui consiste à apporter davantage d’humanité.

+

pape François synode
A la uneEgliseTribune libreLectures

Benoît XVI et François : deux lectures du Maître de la Terre de Benson, deux pontificats, deux églises ? (1/3)

Nous nous interrogions en 2019 (1) sur le regard porté par Benoît XVI et François sur ce roman d’anticipation de tout premier rang qu’est Le Maître de la Terre de Benson. Plus personne (plus personne de sain d’esprit en tous cas) ne prétend à présent à la continuité entre les deux pontificats. Leurs ambitions, leurs idées, leurs spiritualités, leurs tempéraments que tout oppose trouveraient dans ce livre un point commun ? Non, décidément nous ne parvenons pas à comprendre. Si les deux pontifes ont recommandé ce livre puissant, les motifs en sont forcément différents. 

+

François maitre de la terre Benson
A la uneEgliseMagistère

La loi naturelle, une herméneutique à contextualiser ?

L'Essentiel de Thibaud Collin | Le récent ouvrage de Mgr Livio Melina, Le discernement dans la vie conjugale, définit la loi morale comme une lumière sur le vrai bien, contre un paradigme, défendu par Karl Rahner et la cardinal Kasper, qui, sous couleur de pastorale et en tordant la notion de discernement, la présente comme inapplicable.

+

LOI NATURELLE Livio Melina
EgliseLiturgie

L’Ascension du Christ est notre propre élévation

L'esprit de la liturgie | Jésus montant au ciel est cause de joie pour les apôtres car, avec lui, la nature humaine est élevé à une dignité plus haute et « la captivité est emmenée captive ». Et leur égarement ne durera pas puisqu’il leur a promis le Consolateur.

+

ascension
A la uneEgliseDoctrine socialeMagistère

Dignitas infinita, quels fondements philosophiques ?

Entretien | La dernière déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, Dignitas infinita, datée du 2 avril 2024, revient sur la dignité et sur les droits de la personne humaine. Le texte fait référence à la Déclaration des droits de l’homme de 1948 et s’appuie sur le personnalisme catholique développé au XXe siècle. Explication par Guilhem Golfin, docteur en philosophie et professeur à Paris, contributeur de l’ouvrage La Dignité humaine. Heurs et malheurs d’un concept maltraité. 

+

Dignitas infinita
A la uneEgliseEglise de France

Mobilisation pour le maintien de la Tradition en Finistère : « Nous ne comprenons pas les raisons de cette expulsion »

Entretien avec Joseph, membre de l’organisation de la mobilisation pour le maintien de la tradition dans le Finistère. Deux prêtres de la Fraternité Saint-Pierre ont été expulsés sans explications. Pour les fidèles, cette situation est à la fois inexplicable et injuste. La Fraternité Saint-Pierre est un institut sacerdotal fondé en 1988 et dont les statuts ont été approuvés par le Pape François en 2022. Ces deux prêtres en sont membres.  

+

tradition Finistère