À l’heure où se tient l’Assemblée générale du Synode des évêques à Rome, un tour d’horizon des différentes personnalités présentes, françaises et étrangères, avec droit de vote ou non, permet de saisir les grands changements apportés par le Pape à sa composition et donc aux tendances qui vont s’y exprimer. Un certain nombre de laïcs, des consacrés « non évêques », des femmes et des experts invités…
Ce mercredi 4 octobre, l’Assemblée générale du Synode sur la synodalité s’est ouverte à Rome, à l’issue de deux ans de travaux préparatoires. Cette première session durera jusqu’au 29 octobre, rassemblant des évêques et des « non-évêques » ayant un droit de vote, accompagnés d’invités spéciaux et d’experts. L’assemblée synodale constituée de 364 membres comptera sept Français votants (un cardinal, quatre évêques et deux femmes consacrées), deux invités spéciaux et plusieurs experts. En juin dernier, la Conférence des évêques de France (CEF) a envoyé à Rome la collecte des synthèses synodales (diocèses, mouvements, associations) sans y apporter de rectifications, mais en y joignant un document rédigé directement par les évêques.
Les Français présents
La CEF a élu quatre évêques pour être présents à Rome : Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes, Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Grenoble-Vienne, Mgr Benoît Bertrand, évêque de Mende, et Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre. Mgr Alexandre Joly, ordonné évêque en 2019, est membre du Conseil permanent de la CEF mais également coordinateur du Synode 2023 pour la France. Interrogé sur les travaux préparatoires et les tendances actuelles au sein des participants, il considère que le sujet n’est pas de décider si les prêtres doivent se marier ou s’il faut ordonner les femmes, ni de produire une certaine quantité de documents, mais de vivre davantage la synodalité de l’Église. Mgr Jean-Marc Eychenne a d’abord été nommé évêque de Pamiers en 2014, recevant la consécration épiscopale de Mgr Le Gall en 2015. En septembre 2022, il a été nommé évêque de Grenoble et Vienne, succédant à Mgr de Kerimel devenu archevêque de Toulouse. Il hérite d’un diocèse ayant connu de vives tensions avec les fidèles attachés à la messe traditionnelle depuis l’application du motu proprio Traditionis Custodes. Il en est resté au statu quo depuis son arrivée, évitant autant que possible la rencontre. Mgr Eychenne est aussi membre du Conseil pour les relations interreligieuses et les nouveaux courants religieux au sein de la CEF. Mgr Matthieu Rougé,…