Trump innocent : le « putsch mou » échoue

Publié le 15 Avr 2019
Trump innocent : le « putsch mou » échoue L'Homme Nouveau

Aucune collusion avec la Russie, aucune preuve d’obstruction à la justice : les ennemis de Trump, amers depuis la défaite d’Hillary Clinton il y a deux ans et demi, se retrouvent au tapis. Leur monumentale fumisterie vient de s’écrouler. Il va falloir trouver autre chose…

Difficile de trouver un scandale politique plus choquant dans l’histoire des États-Unis. Depuis deux ans, les médias les plus réputés l’affirmaient sans relâche : le gouvernement américain était dirigé au plus haut niveau par une puissance étrangère. Des espions à la solde du Kremlin s’étaient infiltrés à la Maison Blanche. Le Président ? Un traître. La démocratie ? En péril. Des millions d’Américains y ont cru, à ce message terrifiant, répercuté sans arrêt sur CNN par les membres du Parti démocrate et leurs puissants alliés. Mais tout serait bientôt révélé ; le monstrueux conspirateur, honteux et confus, serait promptement destitué. Il fallait seulement attendre que le procureur spécial Robert Mueller, homme irréprochable selon lesdits médias, termine son rapport, entamé en mai 2017. Mais voilà…

Le dimanche 24 mars, lorsque William Barr, le ministre de la Justice, publia en quatre pages les conclusions du fameux rapport – qui en compte, dit-on, près de 400 et sera rendu public à la mi-avril – consternation : pas la moindre preuve ! Donald Trump n’avait pas, finalement, conspiré avec la Russie. Avant de parvenir au terme de cette monumentale imposture, qui a coûté aux contribuables plus de 25 millions de dollars, il a fallu interroger plus de 500 témoins, lancer 2 800 assignations à comparaître, demander l’aide de 13 pays étrangers, mobiliser 40 agents du FBI et 19 avocats. En vain.

« La supercherie russe est morte, enfin ! » Trump, qui entamait trois jours après la révélation de son innocence une victorieuse tournée pré-électorale dans le Michigan, est désormais un homme neuf. Si le scrutin national avait lieu demain et non en novembre 2020, l’opinion unanime est qu’il gagnerait haut la main. « C’est une honte, a-t-il lancé, que notre pays ait eu à subir une telle chasse aux sorcières ». Blanchi par ceux-là même qui souhaitaient le perdre, Trump exulte et fonce en avant. Désormais, ce sera à Lindsey Graham, l’élu républicain de Caroline du Sud qui dirige le comité judiciaire au Sénat, de s’assurer que l’arroseur arrosé – ceux qui ont réellement manigancé illégalement pour couler sa présidence – soit traîné devant la justice. 

Une enquête va commencer au sein du FBI, du département de la Justice et parmi les alliés de l’ex-président Obama. Car avant que Mueller n’entame son rapport, il fallait bien une piste… Qui l’a imaginée ? Qui a financé l’idée ? On parle de surveillances électroniques de Trump durant la campagne de 2016, assorties d’une opération clandestine dont le héros anglais serait un ancien espion (un vrai ?) du nom de Christopher Steele, le tout financé par Hillary Clinton avec l’aval de James Comey, l’ex-directeur du FBI (et ex-communiste) limogé par Trump. Tout cela aura besoin d’être vérifié.

« L’histoire des accusateurs qui ont failli assassiner la présidence de Trump à coups de mensonges doit apparaître au grand jour », insiste Patrick Buchanan, journaliste et ex-candidat à la Maison Blanche. Beaucoup d’Américains sont du même avis : les véritables coupables doivent être dénoncés et punis. Trump, lui, aux commandes de la nation, a d’autres priorités : contenir l’immigration, protéger la vie humaine, réorganiser l’assurance santé, négocier avec la Chine, installer des juges intègres… Les défis ne manquent pas. Comme l’explique Christopher Ferrara, président d’American Catholic Lawyers : « C’est parce que Trump représente notre dernière chance d’éviter l’abîme de la modernité politique post-chrétienne, qu’il n’a cessé depuis le début d’être accablé par toutes sortes d’investigations criminelles. » Ses ennemis fulminent. Ce n’est pas fini.

Ce contenu pourrait vous intéresser

International

Emmanuel Macron en Afrique : une tournée présidentielle sous tension

Les 1er et 2 mars, à Libreville (Gabon), Emmanuel Macron participait à un sommet qui avait l’ambition d’offrir « des solutions concrètes » en matière de conservation des forêts et de dérèglement climatique. C’était le « One Forest Summit », un peu décalé par rapport aux réalités de la région, mais qui va remplir son office de « pompe à fric » sous forme de subventions diverses et de reversements de taxes carbone. 

+

1780 Chev Emmanuel Macron 2017 05 29 cropped emmanuel macron
International

Ballon espion : la Chine fait des bulles

rier, un ballon est signalé dans le ciel américain. Il est abattu par l’armée le 4 dans les eaux territoriales. Puis le 10 février, des avions de chasse F22 descendent un objet volant près des côtes de l’Alaska. Le 11, le Canada demande aux États-Unis d’intervenir pour faire feu sur un autre engin au-dessus du Yukon. Enfin, le 12, c’est à la verticale du Michigan (États-Unis) qu’un nouvel engin est abattu.

Le 8, Washington accusait la Chine de lancer « une flotte de ballons destinés à des opérations d’espionnage » à travers le monde. Étions-nous à la veille d’un nouveau conflit diplomatique ?

Très vite, Pékin s’avouait le propriétaire du premier ballon et déclarait que ce dernier transportait des équipements pour recueillir « principalement » des données météorologiques. On retiendra que « principalement » ne veut pas dire exclusivement. Même si les Chinois affirment que leur aérostat était sorti involontairement de sa trajectoire, les Américains s’inquiétaient d’autant plus qu’il était passé au-dessus du Montana où sont implantés leurs missiles nucléaires.

La suite nous en dira sans doute plus puisque l’aéronef a été récupéré pour analyse. Néanmoins, on sait déjà que sa charge était plus importante que celle d’un ballon météorologique normal. D’autre part, la nacelle était équipée d’un système de guidage qui rend peu crédible la thèse d’un écart involontaire de trajectoire.

La Chine n’en a pas moins répliqué avec fermeté : en exprimant « son fort mécontentement, elle proteste contre l’utilisation de la force par les États-Unis ».

Cependant, le mystère reste entier pour les trois autres engins volants non identifiés. Pékin n’en reconnaît pas la paternité et Joe Biden lui-même a déclaré : « Ces trois objets sont vraisemblablement liés à des entreprises privées, à des activités de loisirs ou à des institutions de recherche. » Peut-être, mais personne n’a élevé la voix pour se plaindre ou signaler la destruction de son ou de ses équipements. Ensuite, le président des États-Unis a donné un peu vite une explication logique et possible à ce mystère.

Mieux, il cherche à rassurer, disant qu’il n’y a pas une soudaine augmentation d’objets volants dans le ciel américain mais une meilleure capacité à les détecter avec les radars. Au point que l’on se demande s’il ne couvre pas autre chose. Dans son registre, le général Glen VanHerck, patron des forces aérospatiales américaines, en rajoutait. À une question sur un possible envoi d’OVNI par des extraterrestres, il répondait « n’avoir rien écarté à ce stade ». La Maison Blanche s’est vue obligée de démentir cette hypothèse.

La question se pose : l’armée américaine aurait-elle détruit le matériel d’expériences secrètes plutôt que de les révéler au public ? Ce ne serait pas la première fois, en raison du cloisonnement des informations sur de telles opérations. Un autre détail pourrait aller dans ce sens pour les trois autres aéronefs : alors que les restes du premier ont été retrouvés, l’armée américaine a déclaré ses recherches infructueuses pour les trois autres.

Reste à s’interroger sur la légitimité, en termes de droit, du survol d’un territoire par des ballons d’un pays tiers et, non moins important, de leur destruction par le pays survolé. Chaque État jouit de « la souveraineté complète et exclusive sur l’espace aérien au-dessus de son territoire », selon les règles de l’aviation civile. Les appareils civils sont libres de circuler, mais les appareils militaires peuvent être interceptés. Et s’il s’agit d’un appareil espion qui se donne une apparence civile ?

Néanmoins, et c’est un autre problème, selon Pékin, depuis l’année dernière, « des ballons américains ont survolé la Chine à au moins dix reprises ». Le hiatus est sans doute là : Washington n’accepte pas qu’on lui renvoie la politesse.

+

shutterstock 2261623275 emmanuel macron
International

Isabelle la Catholique sera-t-elle bientôt béatifiée ?

Poursuivie avec son époux Ferdinand par une tenace légende noire, la reine Isabelle la Catholique a malgré tout été déclarée « servante de Dieu » par Paul VI en 1974. Et le processus de béatification est en cours. Explications avec Don José Luis  Rubio Willen le président de la Commission pour la béatification de la souveraine.

+

1778 IsabellaofCastile03 emmanuel macron
International

Syrie, Turquie : où est l’humanité ?

Le 6 février, en pleine nuit, à 4 heures 17, un séisme éclatait en Turquie et en Syrie. D’une magnitude de 7,8, son épicentre se situait dans la région de la ville turque de Gaziantep, non loin de la frontière syrienne.

+

1778 Chev Gaziantep Castle emmanuel macron