147e anniversaire des apparitions de la Sainte Vierge à Pontmain

Publié le 17 Jan 2018
147e anniversaire des apparitions de la Sainte Vierge à Pontmain L'Homme Nouveau

Nous commémorons aujourd’hui les apparitions de la Sainte Vierge à Pontmain.  Le 2 janvier, 23 évêques de France se sont rassemblés dans ce petit village ou la Sainte Vierge est appariue en 1871. Ils venaient confier tous leurs fidèles, la France ainsi que la Vie : « Seigneur Jésus, nous te le demandons : sous le regard de Marie, ta Mère, qui est la Mère de tous les vivants, rends-nous éveillés à la cause de la Vie et aux grands enjeux de notre société, tout spécialement ceux qui concernent la famille. Nous te confions la révision de la loi sur la bioéthique qui surviendra dans les mois à venir dans notre pays. Obtiens-nous l’audace de proclamer quoiqu’il en coûte l’Évangile de la Vie et d’en promouvoir les valeurs et la culture dans tous les milieux où tu nous envoies. Avec confiance et humilité, nous te supplions. » (extrait de la prière d’intercession lue devant le Saint sacrement ) 

Le contexte et l’apparition

Le 19 juillet 1870, la guerre est déclarée entre la Prusse et la France. En nette infériorité numérique, moins bien préparée et armée, la France subit de nombreuses défaites jusqu’à celle cruciale de Sedan, le 2 septembre 1870, où l’empereur Napoléon III capitule. Deux jours après la République est proclamée. Le siège de Paris est lourd, les pertes nombreuses, l’espoir s’est envolé. Le 26 février le traité préliminaire de paix est signé à Versailles. Il est confirmé le 10 mai de la même année par le traité de Francfort qui fixe les conditions de paix avec entre autres, la perte d’une grande partie de l’Alsace et de la Lorraine. 

Le 17 janvier 1871, deux semaines avant l’armistice, en Mayenne, dans le petit village de Pontmain, tôt dans la matinée, de jeunes enfants, Eugène et Joseph Barbedette d’abord, puis Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé voient une « Belle Dame » au-dessus d’une maison. Dans une robe étoilée, coiffée d’une couronne d’or à liseré rouge, la dame ne dit rien. 

Après un moment d’incrédulité des parents, ceux-ci décident de prier. Constatant que les enfants, après avoir été écartés plusieurs fois, continuent de voir la même apparition, les parents envoient chercher le curé, l’abbé Michel Guerin. Le prêtre, voyant que les enfants, même séparés, décrivent la même vision, les mêmes changements avec l’apparition d’un grand ovale entourant la Dame ainsi qu’un crucifix rouge dans ses mains, prend au sérieux les témoignages des enfants. Il met la foule qui s’attroupe en prière.

Lors de la récitation du chapelet, la Dame qui avait parue attristée des bavardages oiseux, retrouve le sourire. L’ovale qui l’entoure grandit, sa robe se couvre de plus d’étoiles encore, des bougies l’entourent. Le Magnificat est entonné. Des lettres d’or apparaissent sous l’ovale, écrivant le message suivant en lettres majuscules : MAIS PRIEZ MES ENFANTS DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS, une deuxième ligne apparaît lors du chant de l’Inviolata : MON FILS SE LAISSE TOUCHER

Après que les gens rassemblés aient prié et fait leur examen de conscience, la Sainte Vierge disparaît. 

Les Prussiens étaient alors aux portes de Laval, la ville ne sera pas envahie. Les 38 hommes de Pontmain partis se battre reviendront sains et saufs. 

Un peu plus d’un an après l’apparition, Mgr Wicart, évêque de Laval, reconnaît l’apparition : « Nous jugeons que l’Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, a véritablement apparu le 17 janvier 1871 à Eugène Barbedette, Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé dans le hameau de Pontmain. » Il ne cite que 4 enfants, mais il semble que tous les enfants présents aient eu la même vision. 

Une nouvelle église sera construite et érigée en 1908 en basilique par Pie X. Les pèlerinages sont nombreux sur le lieu d’apparition, pas moins de 300 000 pèlerins passent tous les ans pour prier celle qui intercéda auprès de son fils pour notre pays. Celle qui a rappelé un soir de janvier l’importance de la prière pour que nous soyons exaucé. 

Cette année, pour le 147e anniversaire des apparitions, est organisé le 21 janvier à 14h30 le récit de l’apparition en patois mayençais.

Toutes les informations sur le site du sanctuaire.

L’Homme Nouveau a publié un dossier sur le sujet en 2015, retrouvez le ici.

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseSociété

Attentats du Bataclan : une « Nuit de l’Espérance » pour les 10 ans du 13 novembre

Entretien | Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, la paroisse Saint-Ambroise, au cœur du XIᵉ arrondissement, ouvre grand ses portes pour une « Nuit de l’Espérance ». Messe et prière se succéderont dans ce lieu devenu mémoire des victimes, pour offrir à tous une parole de consolation et d’espérance. Entretien avec Louis-Henry Despaigne, coordinateur du projet.

+

Bataclan 13 novembre
ÉgliseTribune libre

Comment vivre l’unité dans l’Église ?

Tribune libre du père Michel Viot | Dans L’Église au risque de la foi, le père Michel Viot revient sur les tensions qui traversent l’Église de France. Abus, liturgie, pastorale : il propose une réflexion théologique rigoureuse et à une réconciliation fondée sur la vérité de la foi.

+

livres jeunesse église
ÉgliseMagistère

Newman (3/3) : Premier de cordée

DOSSIER n° 1842 : « Newman, Docteur de l’Église » | Dans un livre qui vient de paraître, Didier Rance scrute la pertinence de la spiritualité de John Henry Newman que le pape Léon XIV vient d’élever au rang de Docteur de l’Église et a déclaré « co-patron de la mission éducative de l’Église ».

+

newman spirituel
Église

Missionnaire en 2025 : Quand le cinéma devient mission ! (5/5)

Dans le cadre de notre série consacrée aux acteurs de la mission en France à l’approche du Congrès Mission (7-8-9 novembre 2025), Hubert de Torcy, fondateur de SAJE, et Claire de Lorgeril, chargée de relations presse, reviennent sur le succès du film Sacré Cœur et sur les défis d’un cinéma chrétien assumé. 

+

mission