2023 : L’Occident n’est plus ce qu’il était 

Publié le 26 Déc 2023
occident chine 2023

Peu de médias ont parlé des tremblements de terre d'octobre 2023 en Afghanistan. © VOA

Pour l’Occident, l’année 2023 nous apparaît comme une année ordinaire qui se trouve pourtant à un grand virage sinon pour l’humanité, du moins pour la politique internationale. Année ordinaire parce que nos pays continuent de vivre leurs petits mélodrames électoraux comme si de ces scènes de théâtre de boulevard dépendait l’avenir du monde. Un monde dont ils ne voient que ce qui leur convient. Un exemple ? Depuis septembre, une série de cataclysmes a décimé des populations. Le tremblement de terre du Maroc a connu une médiatisation exceptionnelle. Sans doute en raison des nombreuses demeures palatiales dont les grands noms du show business ont fait, dans ce pays, leurs lieux de fredaines. En revanche la Libye, où la tempête Daniel a tué 11 000 personnes deux jours plus tard, n’a eu droit qu’à un très modeste éclairage. Quant à l’Afghanistan, avec une série de cinq tremblements de terre dans la région d’Hérat, entre les 7 et 28 octobre, près de 2 000 morts et des dizaines de milliers de sans-abri , personne n’en a entendu parler.  

La montée de la Chine…

Mais, d’un point de vue géostratégique, il y a un silence encore plus éloquent : la Chine est en train de prendre le contrôle du Moyen-Orient au détriment de l’Occident, des États-Unis plus particulièrement, sans que cela émeuve beaucoup nos médias. Nous en avons déjà parlé dans L’Homme Nouveau. Ainsi, le 10 mars, l’Iran et l’Arabie Saoudite, deux pays jugés irréconciliables, se retrouvaient à Pékin pour signer un accord scellant la reprise de leurs relations. La puissance financière chinoise n’est pas pour rien dans ce coup de maître. Mais l’empire du Milieu se donne aussi les moyens de sa politique, sans faire de l’idéologie ou du sentimentalisme. À la différence de l’Occident, qui n’a de cesse de vouloir imposer des grands principes auxquels il renonce souvent au dernier moment faute de moyens, se dévalorisant chaque fois un peu plus face au reste du monde. La Chine, elle, a un objectif : éviter la guerre au Moyen-Orient parce que c’est le passage quasi obligé des nouvelles routes de la Soie et l’accès aux plus grandes réserves mondiales de gaz et de pétrole. Parce que si les États-Unis organisaient un blocus devant ses côtes, la Chine dépendrait des nouvelles routes de la Soie pour exporter ses produits vers l’Europe. D’autre part, sans la manne des hydrocarbures, son industrie tomberait…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Alain Chevalérias

Ce contenu pourrait vous intéresser

InternationalSpiritualité

Hiroshima, Nagasaki et le Message de Fatima

Après 11 jours de bombardements entre l’Iran et Israël, visant notamment les installations nucléaires, rappelons-nous que le Rosaire a toujours été l’arme du chrétien face au mal, y compris à Hiroshima et Nagasaki. L'article qui suit constituait une chronique de Roberto de Mattei pour Radio Maria le 23 juin 2025.

+

Firestorm cloud over Hiroshima from Matsuyama nagasaki
International

Le conflit israélo-iranien en phase terminale

Décryptage | Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël lançait une offensive aérienne contre l’Iran. Parmi d’autres cibles, le centre nucléaire de Natanz. Au moins 78 personnes étaient tuées, dont une vingtaine de hauts responsables des forces armées. La nuit suivante, les forces iraniennes répliquaient par des tirs de missiles. Une guerre ouverte commence entre les deux pays.

+

conflit israël iran
International

Los Angeles : les tensions s’intensifient autour des expulsions de migrants

Depuis vendredi, Los Angeles est le théâtre de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants opposés aux opérations d’expulsion des migrants en situation irrégulière. Malgré la mobilisation renforcée de la Garde nationale, envoyée par l’administration Trump, la situation reste tendue mais illustre la détermination des autorités à faire respecter la loi.

+

los angeles
International

Pologne : un président conservateur face au gouvernement libéral

Soutenu par le parti Droit et Justice (PiS), Karol Nawrocki a remporté l’élection présidentielle de Pologne du 2 juin avec une courte avance sur Rafal Trzaskowski. Historien, issu d’un milieu ouvrier, Nawrocki devient une figure d’équilibre face au gouvernement libéral de Donald Tusk. Sa victoire marque une rupture avec l’agenda progressiste et annonce une période de cohabitation sous haute tension. 

+

Pologne Karol Nawrocki
International

Mali : interdictions des partis politiques 

Depuis 2020, le Mali est aux mains du colonel Assimi Goïta, autoproclamé président et général d'armée. Ces derniers jours, la situation a encore escaladé avec la suppression de tous les partis politique et l'enlèvement de leurs leaders. 

+

mali Assimi Goïta