> Initiatives chrétiennes | Entretien avec Benoît Le Roux, secrétaire général de l’association « Una Voce/France »
L’association « Una Voce France » fête cette année ses 60 ans d’existence et de défense de la liturgie, du chant grégorien et de l’art sacré, avec une journée d’action de grâces et d’échanges, le 7 décembre à Paris. L’occasion de rappeler ses objectifs et ses actions, entre la revue, l’émission sur Radio Courtoisie, l’information des adhérents, les interventions auprès des évêques et les relations internationales.
| En quoi consiste cette journée du 7 décembre ouverte à tous ?
Samedi 7 décembre, nous invitons à célébrer avec nous le 60e anniversaire de notre association, à Notre-Dame-du-Lys, 7 rue Blomet (Paris XVe). Donc il s’agit avant tout de remercier Dieu pour cette longévité, par une messe avec chant grégorien et orgue (à 10 h). Ensuite, dans la salle Saint-François, avant le repas (facultatif) et à 14 h, nous invitons Anne Le Pape à nous parler de son récent livre, qu’elle signera, sur La Tradition liturgique dans les rites latins et orientaux (Éd. de L’Homme Nouveau). Les tragédies que connaissent les chrétiens d’Orient depuis vingt ans imposaient presque ce thème, et de ne pas oublier leurs traditions.
| Rappelez-nous cependant les circonstances de votre fondation…
Notre association (selon la loi de 1901) a été fondée lors d’une mémorable soirée, le 19 décembre 1964, dans la crypte de l’église Saint-Charles-de-Monceau. La liturgie latine et le chant grégorien étaient de plus en plus délaissés malgré la constitution conciliaire votée en décembre 1963 qui demandait pour eux « la première place ». La réunion de Monceau fut préparée par deux couples parisiens, M. et Mme Bernard Guillemot (elle devint secrétaire générale) et M. et Mme Cerbelaud-Salagnac qui menaient leur famille nombreuse à la chapelle internationale de l’aéroport d’Orly chaque dimanche pour avoir la messe en latin… Autres chevilles ouvrières : Simone Wallon, une convertie, musicologue à la Bibliothèque nationale, et Jacques Dhaussy, journaliste, qui reste actif aujourd’hui ! Le succès de leur initiative fut immédiat : une centaine de personnes dans la crypte, parmi lesquelles l’écrivain progressiste Stanislas Fumet, le compositeur Maurice Duruflé, et… quelques prêtres, dont le chanoine Calle, du chapitre cathédral, qui devint notre conseiller ecclésiastique. Il y avait aussi l’historien Philippe Ariès, connu dans sa paroisse pour dire très fort le Gloria et le Credo en latin pendant que les autres le…