Quand l’Amérique se rebiffe : Leur démocratie

Publié le 18 Mai 2019
Quand l’Amérique se rebiffe : Leur démocratie L'Homme Nouveau

Les Pères fondateurs de la nation américaine avaient appris des Grecs que la démocratie ne pouvait fonctionner qu’avec un échantillon d’humanité animé par des citoyens vertueux et dirigé autant par la sagesse que par le courage. N’étant assurés d’aucune de ces exigences et conscients de la fragilité de leur édifice, ces grands ancêtres jugèrent plus prudent de la protéger par une constitution, des principes et des lois. Mais les institutions ne valent que ce que valent les hommes. Ceux du XVIIIe siècle se savaient moralistes ; ceux du XXIe se veulent rebelles. Les icônes meurent dans les musées tandis que sur les places publiques, à l’approche de chaque élection, s’exhibent de monstrueux personnages : les candidats de « leur » démocratie. Ils semblent à l’image du régime dont ils vivent : hâbleurs, carriéristes et démagogues. Les Américains voteront en novembre 2020 pour remplacer Donald Trump ou lui offrir un second mandat. Déjà, la gauche s’agite. C’est à celui ou celle qui flattera le mieux la masse résignée. Et qui ira le plus loin dans les promesses aussi mirifiques que vides. Un sénateur propose de placer des isoloirs dans les prisons, ce qui permettrait à 150 000 meurtriers et à 145 000 violeurs de donner leur avis sur la politique. Un ex-député veut radicaliser la lutte contre la pollution en réduisant à zéro l’émission de gaz toxiques. Coût de l’opération : 653 000 dollars par foyer et 15 millions de chômeurs. D’autres candidats s’efforcent de dépasser la barre de 1% des intentions de vote dans les sondages en suggérant la gratuité des transports en commun, des études universitaires et des soins médicaux. Dans le pays le plus puissant du monde, on en revient aux lendemains qui chantent des illusions révolutionnaires. Dans le temple de la liberté, nombreux s’accrochent encore aux apprentis sorciers. On ne guérit pas de l’imposture. L’opium du peuple, ce n’est pas la religion mais la démocratie.

Ce contenu pourrait vous intéresser

ChroniquesLectures

Carte blanche : Le cardinal Charles Journet

Carte blanche d’Yves Chiron | Le cardinal Journet a déjà eu plusieurs biographes, notamment Lucien Méroz en 1981 et Guy Boissard en 2000. Philippe Chenaux, historien suisse, professeur émérite à l’Université pontificale du Latran, publie ce qu’il appelle une « biographie intellectuelle et politique » du théologien mort en 1975.

+

cardinal charles journet
ChroniquesFin de vie

Euthanasie : tuer par altruisme ?

C’est logique ! de François-Marie Portes | L’Assemblée nationale a voté en faveur de l’euthanasie sous couvert d’une « aide à mourir » et d’une prétendue « dignité ». Derrière ces mots se cache une logique perverse : faire passer pour un acte altruiste ce qui est, en réalité, une atteinte à la vie humaine.

+

euthanasie mort digne
Chroniques

Nouveaux mots : l’érosion discrète du rapport au réel

C’est logique ! de François-Marie Portes | Sous couvert d’enrichir la langue, l’ajout de nouveaux mots comme « aplaventrisme » ou « asexuel » traduit moins une vitalité de la pensée qu’un appauvrissement du regard porté sur le réel. Loin de simplement décrire, ces néologismes dissimulent une redéfinition silencieuse des repères moraux et philosophiques fondamentaux.

+

AdobeStock 54411084 nouveaux mots
ChroniquesFrançoisLectures

Autobiographie du pape François : une attente déçue

L'Essentiel de Thibaud Collin | Publiée dans plus de cent pays, l’autobiographie du pontife se révèle assez décevante, malgré son titre, Espère, quand à sa vie même. On y retrouve cependant ses thèmes de prédilection, ses contradictions ainsi que ses jugements peu nuancés sur certains sujets, en particulier celui de la liturgie traditionnelle.

+

pape neuvaine autobiographie
ChroniquesAnnée du Christ-RoiDoctrine sociale

Abbé Barthe : Comment s’est évanoui l’enseignement sur la royauté sociale du Christ 

Enquête Quas Primas 2 | Dans le cadre de l'année du Christ-Roi, nous continuons notre enquête. L'enseignement sur la royauté sociale du Christ, qui consistait à armer les catholiques contre la laïcité, à rappeler que les gouvernants légitimes sont des représentants du Christ-Roi et qu'ils lui doivent un culte public, était trop antimoderne pour être pleinement reçu en son temps en France.

+

royauté sociale du christ