Jean Breton n’en pense pas moins | Mais… où sont passés les antifas ?

Publié le 12 Nov 2020
Jean Breton n'en pense pas moins | Mais... où sont passés les antifas ? L'Homme Nouveau

Ils ne nous manquent pas, mais on sent quand même un creux, une absence : où sont passés les antifas ? Ces joyeux pourfendeurs de la haine, toujours prompt à trouver le fascisme où il se cache, trublions de la bonne cause, gardiens un peu turbulents de notre belle société, et finalement quelque chose comme l’ultima ratio republicam…sont aux abonnés absents en ces temps de restrictions de droits civiques élémentaires. Un rien curieux, tout de même.

Quand on pense au juste bazar qu’ils déclenchent pour déplorer l’indignité des mesures coercitives liées à l’application d’une peine, quand on se souvient des murs repeints de slogans pacifistes pour éveiller le bourgeois aux problématiques de féminicide ou de harcèlement homophobe, et quand on apprend la destruction (purement symbolique, presque artistique) d’une église afin qu’enfin elle illumine, on se demande pourquoi des mesures aussi dictatoriales que l’interdiction de se déplacer n’ont pas l’heur de leur déplaire.

Et de même, tandis qu’à Nantes ou à Lyon des manifestants réclamaient des messes, nos joyeux lurons sans rapport avec la polissonisation de la société ne sont pas venus, comme ils en sont coutumiers pourtant dans ces villes « ouvertes et dynamiques », prêter main-forte à quiconque s’oppose aux règles de l’État. Les antifas, mais aussi zadistes de tout poil et autres habitués des protestations musclées, sont, ces temps-ci, assez diaphanes. Une petite affiche répugnante par ci par là et on disparait !

C’est dommage, pour une fois que leurs principes affichés semblaient correspondre avec une demande des cathos, on aurait pu discuter ! Trouver une métaphore entre le punk à chiens et le loup de Gubbio, un rapport entre la « 8-6 » et le vin de messe, une communion d’opprimés, réels ou prétendus ! Baste, rien à faire, disparus des écrans. 

Deux hypothèses s’offrent à nous : Ils sont conscients des risques engendrés par la pandémie, et se confinent chez eux, respectant les gestes barrière, tolérant éventuellement un logo anarchiste sur le masque porté religieusement et désinfectant soigneusement les chaînes de moto avant usage coercitif. Ça pue un peu l’embourgeoisement, mais qui sait ?

Autre solution : nos braves rétifs à l’ordre n’ont pas reçu de consignes. Ceux qui profitent allégrement des troubles urbains n’ont, pour une fois, pas souhaité rajouter à l’entropie ambiante. Soros et les ultra-libéraux mondialistes doivent avoir de bonnes raisons de ne pas financer les jacqueries modernes de nos idéalistes aux cheveux longs. Sans subsides ni cap, ils retournent regarder BFM, comme tout le monde, se lamentant de l’état d’un monde pour lesquels ils ne font rien.

Sursum corda ! nous n’avons pas besoin d’eux. Nous aurions d’ailleurs été fort gênés de cet encombrant renfort. Catacombes ? messes dans les bois ? nouveaux concepts contemporains faisant honneur à l’expérience des anciens persécutés, dans le genre e-Tarcisius ? nous ne savons pas comment tournera le vent. La douceur des joies familiales ou de l’Eucharistie, comparables et dont nous sommes privés, s’accorde fort mal avec la violence de ces hypocrites.

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