Dans son édito de L’Opinion (17 juin 2021), Nicolas Beytout n’est pas dupe du côté électoral de la toute récente décision de lever le port du masque en extérieur. Titre de son édito : « bon pour le moral, bon pour la campagne électorale ? » Tout est dit.
Avec le soleil d’été, la douceur des soirées, le début de l’Euro de foot et la baisse rapide du nombre de patients en réanimation pour cause de Covid, la levée du couvre-feu et de l’obligation de porter le masque en extérieur devenait une évidence. D’autant que, on l’a vu à plusieurs reprises à l’occasion de rassemblements, il était devenu impossible aux forces de l’ordre de faire respecter ces règles à des foules de plus en plus denses. La loi du nombre rendait la désobéissance civique irrattrapable. Il ne manquera pas de Cassandre pour souligner que nous ne sommes pourtant pas à l’abri d’une quatrième vague, que l’immunité collective est loin d’être acquise, (…) Il n’empêche, Emmanuel Macron a eu raison de précipiter (un peu) cet allègement des contraintes. Il était temps de revenir à la (presque) vraie vie.(…)
Au surplus, en pleine campagne électorale et alors que sa majorité est loin de faire des étincelles, ce coup de pouce sera sûrement bienvenu. Habile gestion du calendrier. Attention toutefois à ne pas trop en faire : à trois jours du premier tour des élections régionales, voir le président de la République arpenter sans masque les Hauts-de-France, le territoire de son adversaire Xavier Bertrand, pourrait finir par sembler un rien électoraliste.