> Dossier : « Carmélites de Compiègne, 230 ans après, un témoignage universel »
Madame Lidoine, prieure des carmélites martyres, avait repris le nom en religion de sa protectrice royale, Louise de France, fille de Louis XV, princesse au destin surprenant.
Quand, un matin de 1770, Louis XV entre dans les appartements de ses filles, et dit : « Louise est partie », Mesdames Victoire, Sophie et Adélaïde se seraient écriées : « Avec qui ?!! » Trop beau pour être vrai…
Une vocation connue
Même si, par crainte d’une indiscrétion, Louise-Marie, huitième fille de Louis XV, née le 15 juillet 1737, et surnommée Madame Dernière, exprimant le vœu de la famille royale qui ne sait plus que faire de tant de princesses, a caché ses projets à ses aînées, nul n’ignore son attirance pour la vie religieuse. Comment l’imaginer fuguant avec un beau gentilhomme, elle qui, chaque fois que l’on a évoqué un projet de mariage digne d’elle, a déclaré : « N’ai-je sujet d’être bien inquiète qu’on me destine un époux, à moi qui n’en veux pas d’autre que Jésus-Christ ? » La Cour se demandait seulement quand le roi donnerait sa bénédiction, s’il la donnait, à la vocation de sa fille, pour laquelle il éprouve une préférence inavouée. Louise, en effet, est bien plus intelligente que ses aînées, et son fort caractère plaît à son père, heureux qu’il soit difficile de lui en imposer.
![Carmélites de Compiègne (3/4) : Madame Louise de France, une fille de roi au Carmel 1 carmélites de Compiègne louise de france](https://hommenouveau.fr/wp-content/uploads/2025/02/Madame_Louise_de_France_1748_by_Jean-Marc_Nattier-237x300.jpg)
Madame Louise de France (1748) par Jean-Marc Nattier.