> L’Essentiel de Thibaud Collin
En première lecture, 75 députés ont voté l’instauration d’un « droit à l’aide à mourir », au cœur du projet de loi sur la fin de vie. Derrière cette avancée prétendument encadrée se profile une vision luciférienne de la liberté humaine, où l’homme s’érige en maître de la vie et de la mort. Une loi fondée sur le mensonge du langage et la négation du droit naturel.
La loi sur « la fin de vie », concernant « l’aide à mourir », est arrivée dans sa phase déterminante en première lecture à l’Assemblée nationale. Samedi 17 mai, le peuple français par le biais de ses représentants a créé un « droit à l’aide à mourir ». Il faut noter ici que le peuple s’est décidé en seulement 75 députés, qui ont voté pour (41 ont voté contre) ce qui constitue l’article 2 de la proposition de loi d’Olivier Falorni, membre du comité d’honneur de l’Association pour le Droit de mourir dans la dignité (ADMD). Ainsi, à la cinquième tentative depuis la fin des années 1970, cette loi inique est bel et bien entrée dans sa dernière ligne droite. Il convient de revenir sur les présupposés anthropologiques et spirituels d’une telle loi et de saisir la manipulation du langage permettant de « fabriquer un consentement » démocratique.
Une loi portée par la franc-maçonnerie
Il est manifeste que depuis le début ce projet de loi est porté par la franc-maçonnerie, Emmanuel Macron l’a lui-même rappelé lors de son discours devant le Grand Orient le 8 novembre 2023. Il y a au principe de cette loi une thèse de nature spirituelle : l’homme est son seul maître car sa liberté est absolue. Dès lors, toutes les discussions sur le soi-disant « encadrement éthique » censé empêcher les « dérives » sont une imposture. Ainsi un conseiller du ministre de la Santé, la « catholique » Catherine Vautrin, prétend que « le texte n’instaure pas un “droit absolu’’ à l’aide à mourir ». Mais que peuvent peser toutes les soi-disant actuelles conditions restrictives à l’accès à un tel « droit » devant le principe énoncé plus haut ? Si l’homme est absolument libre de disposer de lui-même, au nom de quoi la loi pourrait-elle mettre des limites encadrant l’usage d’un tel droit à l’aide à mourir ? Comme pour l’avortement, les débats sans fin sur l’équilibre à trouver entre le tout et le rien ne sont que des paravents pour finir par…