Le moi, le monde et Dieu : pour de bonnes résolutions de nouvelle année

Publié le 31 Déc 2022

Comme pour amadouer voire exorciser la nouvelle année, le 1er janvier peut inspirer des bonnes résolutions (qui seront oubliées dès le 2). Il vaut mieux ce jour-là, après avoir célébré Marie Mère de Dieu, prendre un peu de temps pour s’asseoir et penser à ce qui compte pour nous – appelez-le fondement, principe ou comme vous le voulez. Pour Kant, ils sont trois : le moi, le monde et Dieu. Je vous fais grâce de la façon dont il les relie, mais ce n’est pas la plus mauvaise des grilles pour s’asseoir un peu et y réfléchir un 1er janvier. Le moi. Celui de chacun est si personnel que je le laisse à votre sagacité. Mais des grilles peuvent nous aider, par exemple celle des Béatitudes, à regarder avec lucidité et honnêteté. Le monde. Il est bien anémié ces temps-ci, que ce soit le monde chrétien, celui autour de nous ou notre planète en ses diverses composantes. Il aurait besoin de chaleur, ce monde – et pas seulement celle qui manque avec tant de cruauté aux Ukrainiens dont j’ai reçu des messages angoissés pour leurs enfants et eux-mêmes. Il aurait besoin aussi de vitamines, ce monde, pour retrouver des forces. Et surtout ces trois forces (« force », c’est le sens original du mot « vertu ») que Dieu prodigue à ceux qui l’accueillent et qu’il veut prodiguer à travers eux – à savoir la foi, l’espérance et la charité. Pensons-y, et surtout à la seconde vertu théologale, qui semble avoir elle-même besoin de vitamines (je ne parle pas de la vertu infusée par Dieu, bien sûr, mais de la place que nous lui donnons dans nos vies). C’est même ce qui me frappe actuellement en donnant des conférences : je sens un peu partout (y compris en moi) fatigue et lassitude quant au monde et quant à notre Église. Dieu. Le 1er janvier est une bonne date pour se souvenir de ce que Jésus nous a dit : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis. » C’est pour cela que nous sommes chrétiens. Nous n’avons pas eu l’initiative, mais nous avons répondu oui à Dieu, et qui dit réponse signifie, c’est le même mot, responsable de celle-ci. Ceci inclut justement, dans le temps que nous vivons, de témoigner aussi de l’espérance chrétienne. Je pense souvent, pour m’appliquer à le faire, à celle d’un confesseur de la foi, Silvo…

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Didier Rance

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