Ce qu’attend un couple de ses parents et beaux-parents

Publié le 11 Mar 2023
beaux-parents

Shutterstock

Les différences entre familles et le fossé générationnel prennent tout leur relief quand il s’agit de la relation entre des beaux-parents et des gendres ou belles-filles. Que faut-il faire pour bien accueillir celui ou celle que son enfant a choisi comme conjoint et maintenir des rapports harmonieux ?   La nouvelle vient d’être annoncée : notre fils va nous présenter l’élue de son cœur. Outre les détails matériels, nous devons nous aussi nous préparer. « C’est tout de même celui qui m’a pris ma fille aînée », disait une belle-mère à la mère du garçon en question ! Avec de telles dispositions, les choses ne vont probablement pas être faciles. Ce qu’attend notre enfant, c’est que le conjoint qu’il a choisi soit accueilli, que son choix soit accepté sans jugement. Tout comme il espère être accueilli par sa propre belle-famille. « Apprivoise-moi », disait le Renard au Petit Prince (1). Il faudra du temps certainement pour que la « valeur rajoutée » (terme que nous préférons à « pièce rapportée ») se sente tout à fait à l’aise dans sa belle-famille et se sente aimée (2). S’il y a déjà des enfants mariés, les parents doivent évidemment ne pas marquer de préférence entre les conjoints de ceux-ci et favoriser une bonne entente en ne les critiquant jamais en privé, en famille, en public… Le respect entre les personnes d’une même famille est la base de bonnes relations. Il est primordial d’apprendre à se connaître pour se respecter ; et connaître la famille du nouvel arrivant permet de mieux le comprendre. Les habitudes familiales ne se perdent pas en un instant ! Même les habitudes dont on a souffert sont reproduites inconsciemment. Patience et maîtrise de soi doivent être travaillées ! Tout cela constitue la base de la vie en famille. Qu’est-on en droit d’attendre de sa belle-famille ? Le plus prudent serait assurément de ne rien attendre si ce n’est respect, courtoisie, puis si possible cordialité. Les déceptions viennent toujours du fait que l’on attend trop, que l’on espère des choses qui ne peuvent pas être offertes. Certes, il est habituel d’exprimer des souhaits, de faire des demandes à ses parents ou à ses beaux-parents mais il doit être convenu qu’ils auront toujours la possibilité de dire « non, nous ne pouvons pas », sans justification. Accepter les limites de chacun se révèle indispensable. On ne peut solliciter une grand-mère très active pour garder ses petits-enfants tous les mercredis après-midi. Lui confier ses petits-enfants une fois…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Marc et Maryvonne Pierre

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneSociétéBioéthiqueDoctrine sociale

La dimension « politique » de la défense de la loi naturelle

L’avalanche de lois « sociétales » en France depuis plus d’un demi-siècle, toutes étant des atteintes directes à la loi naturelle, a provoqué dans une partie du monde catholique une délégitimation diffuse ou expresse des institutions politiques les ayant édictées, cela au sein du déferlement individualiste de l’après-68 et de cette sorte d’explosion en plein vol de l’Église en état de Concile. Le « mariage » homosexuel et la constitutionnalisation de l’avortement ont porté chez ces mêmes catholiques le climat à l’incandescence. D’où la question : que faire ?

+

loi naturelle
SociétéLettre Reconstruire

L’Église face au socialisme (II)

Lettre Reconstruire n°35 (avril 2024) | Dans la série de ses études synthétiques sur les idéologies modernes, Carlos Sacheri aborde le socialisme et le jugement de l’Église sur cette réaction aux injustices sociales nées du libéralisme économique. Il présente ici les points communs à toutes les idéologies socialistes.

+

socialisme
SociétéLectures

L’inégalité, un outil de civilisation ?

Entretien | Juriste et historien, Jean-Louis Harouel s’attaque dans un livre récemment paru au mythe de l’égalité. Il postule que cette « passion laide » contemporaine, destructrice de la famille, entre autres, ne sert en rien les intérêts d’une population, en montrant que seule l’inégalité, créatrice de richesses, encourage la production et par là-même augmente le niveau de vie et conditionne le progrès moral et scientifique. Entretien avec Jean-Louis Harouel sur son livre Les Mensonges de l’égalité. Ce mal qui ronge la France et l’Occident.

+

égalité mythe