Les vacances, c’est bien connu, réservent toujours des surprises. Les hasards d’un voyage en famille m’ont entraîné cette année du côté de Toulouse et de Carcassonne. La région est superbe et les trésors architecturaux ne manquent pas. Pas plus d’ailleurs que le bon accueil des gens de la région. Cependant, j’ai pu faire là une découverte étonnante. Mes souvenirs ne sont pas assez précis pour indiquer à partir de quel endroit exactement s’est manifestée la chose. Grossièrement, je dirais donc entre Toulouse et Carcassonne.
Une surprise, mais quelle surprise, me direz-vous, surtout si vous êtes un habitué de la région ? J’y ai tout simplement découvert que la fameuse « laïcité » républicaine s’arrêtait là. Si les autres lois de la République semblent bien y être en vigueur, la séparation des Églises et de l’État, et tout son cortège d’implications concrètes, n’y ont visiblement pas droit de cité. À mon grand étonnement, en effet, des panneaux m’ont annoncé, de manière ostentatoire, que nous étions entrés en « pays cathare ».
Au premier abord, l’affirmation ne surprend pas. On pense à une revendication régionale. Et, personnellement, si je me sens Français, c’est aussi par la médiation d’un attachement à ma petite patrie provinciale. Mais s’agit-il de cela ici ? Est-ce la même chose de saluer le touriste arrivant en Bretagne, en Bourgogne et en « pays cathare » ?
Voici la définition que donne Wikipédia du « catharisme ». C’est une définition commune, qui n’entre pas dans les détails de l’histoire. Elle a pour elle d’exposer l’essentiel : « On appelle “Cathares” (du grec ancien καθαρός / katharós, « pur ») les adeptes d’un mouvement religieux dualiste chrétien médiéval. Le nom a été donné par les ennemis de ce mouvement, jugé hérétique par l’Église catholique et adopté tardivement par les historiens. “Communauté à deux niveaux”, les adeptes de ce mouvement se nommaient eux-mêmes “Bons Hommes”, “Bonnes Dames” ou “Bons Chrétiens”. »
Dans toute la région visitée, ce n’était qu’une succession de panneaux manifestant la soi-disante appartenance de cette région à ce mouvement religieux. Dans la superbe cité médiévale de Carcassonne, lors de la visite, le catholicisme était mis en cause directement parce qu’il avait osé combattre cette hérésie, oubliant au passage l’aspect politique du problème. Sans intervention du pouvoir temporel, c’est la société elle-même qui disparaissait.
C’est alors que je me suis demandé si, ici, notre fameuse et très prégnante République laïque n’avait pas abdiqué les prétentions et la philosophie religieuse (soi-disant « neutre ») qu’elle impose dans le reste du pays ? Et c’est ici que je me suis demandé également ce que faisait la Halde, ce service de l’inquisition laïcard. Car, après tout, n’ai-je pas été agressé pendant ce séjour dans mon honneur de catholique et de Français ?
Le nouveau Jubilé, ouvert le 24 décembre à Rome
Au cours de la messe de minuit, le Pape a ouvert la porte sainte de la basilique Saint-Pierre. Nous nous retrouvons donc dans une Année sainte, centrée cette fois sur l’espérance, le Pape nous invitant à devenir des pèlerins de l’espérance : « le Jubilé s’ouvre pour que soit donnée à tous l’espérance, l’espérance de l’Évangile, l’espérance de l’amour et l’espérance du pardon ». Les jeunes trouvent naturels les jubilés. Ceux-ci sont d’ailleurs inscrits dans la Bible et depuis Jean-Paul II, les années saintes tant ordinaires qu’extraordinaires n’ont cessé de se succéder, culminant dans le jubilé du deuxième millénaire.