Et si on faisait des santons de Pâques ?

Publié le 23 Mar 2012
Et si on faisait des santons de Pâques ? L'Homme Nouveau

Dans notre société « post-chrétienne » nous pourrions nous lamenter de ce que, à l’instar du démarchage commercial de Noël, beaucoup aient oublié le véritable sens des fêtes de Pâques qui approchent. Et pourtant au cœur du Pays basque, terre de vieille chrétienté, une heureuse initiative d’évangélisation voit le jour, visant à restaurer dans les familles, les paroisses et les catéchèses l’aspect rédempteur de la Passion du Christ.

Je n’ai eu donc qu’à m’inspirer de l’idée géniale de mon saint patron, le petit pauvre d’Assise, qui imagina en son temps, la première crèche vivante de l’Histoire, dont on sait quel fut le succès séculaire. Même chez les familles non pratiquantes en effet, on reste attaché aux crèches, il faut rechristianiser les baptisés avec des choses simples !

Santon 2

La génération actuelle qui est celle de l’image et du visuel n’a pas cependant totalement évacué le côté affectif. Voilà pourquoi on assiste dans nos églises au moment de Noël à une transmission intergénérationnelle, lors­que les grand-mères donnent à voir la crèche à leurs petits-enfants, qui, émerveillés, contemplent le mystère. Aristote enseignait que l’émerveillement est précisément la première qualité du sage, la « folie de la Croix » n’est-elle pas « sagesse de Dieu », comme le souligne saint Paul en s’adressant aux Corinthiens ?

Suite à l’appel vibrant, lancé par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron dans sa lettre pastorale « La Charité du Christ nous presse, l’urgence de la mission », la paroisse Notre-Dame de l’Assomption est attentive à éveiller une nouvelle « conscience missionnaire » chez les fidèles. Dans toutes ses activités elle cherche à toucher les parents, souvent éloignés de l’Église, par les enfants. Elle fut par exemple la première dans son diocèse à instituer les catéchismes avant la messe dominicale.

À la suite du bienheureux Jean-Paul II qui s’exclamait : « Partout se fait sentir le besoin d’une annonce renouvelée, même pour ceux qui sont déjà baptisés ! » (encyclique Ecclesia in Europa), le Pape Benoît XVI invite à « maintenir chez les chrétiens la sensibilité pour la piété populaire, qui est différente selon les cultures, mais qui est aussi toujours très semblable, parce que le cœur de l’homme est, en fin de compte, toujours le même ».

On comprend mieux comment cette initiative artistique peut être et doit être l’occasion d’une « première annonce » de la foi, par la représentation du mystère de la mort et de la Résurrection de Jésus-Christ, cause du salut pour tous les hommes. (À suivre).

La suite de cet article est à lire dans le dernier numéro de L’Homme Nouveau 

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