Chémeré-le-Roi : un nouvel autel pour Notre-Dame du Rosaire

Publié le 17 Sep 2023
autel chémeré Remy Insam

Altare-Chiesa-Ortisei @Gallizio-80

La Fraternité Saint-Vincent-Ferrier de Chémeré-le-Roi parachève sa toute nouvelle église avec l’installation et la consécration du maître-autel. La Providence a conduit les frères à embaucher un artisan spécialiste du travail du bois polychrome dans le style gothique. L’œuvre est dédiée à Notre-Dame du Rosaire. Entretien avec le père Jourdain-Marie Groetz.
En septembre 2019, après plusieurs années de chantier, votre communauté a inauguré une nouvelle église conventuelle. Ce mois-ci, c’est un nouveau maître-autel qui sera consacré. Comment a été élaboré ce projet ? 

Nous avions mené de 2015 à 2018 un vaste chantier d’agrandissement de notre couvent. Le projet s’intitulait « Des pierres qui prêchent ». La construction comprenait une hôtellerie, une nouvelle église, ainsi que l’achèvement du cloître.  Notre chapelle d’origine était devenue trop petite pour les fidèles. Le nouvel édifice nous permet aujourd’hui d’accueillir jusqu’à 300 personnes. Dès le début, nous projetions d’y installer un autel qui correspondrait davantage à la taille de la nouvelle église. Il nous a cependant fallu un certain temps de réflexion, pour nous approprier les lieux et déterminer ce que nous souhaitions.  C’est alors que, lors d’un passage dans notre communauté, Mgr Athanasius Schneider nous a parlé de la construction de la nouvelle cathédrale de Karaganda, au Kazakhstan. Nous avons été très intéressés par son aménagement intérieur, réalisé par les artisans du village de Sankt Ulrich, au Tyrol du Sud, et nous avons alors décidé de contacter monsieur Remy Insam, qui avait supervisé le chantier. 

Qu’est-ce qui a retenu votre attention dans son œuvre ?

La qualité de son travail pour les trois grands autels gothiques en bois polychrome conçus au Kazakhstan nous a conquis. Son œuvre est convaincante car c’est un homme enraciné dans une tradition familiale. Remy Insam a lui-même reçu son savoir-faire de son père et de son grand-père. Il a grandi au Tyrol du Sud, une région particulièrement riche en trésors gothiques. Cet environnement favorise évidemment la production de belles œuvres. Sankt Ulrich, son village, a la particularité d’avoir, depuis la fin du XVIIIe siècle, une tradition d’art gothique. Ce style est celui de l’époque de notre saint patron, Vincent Ferrier, les XIVe et XVe siècles. Au XIXe siècle, le village de Sankt Ulrich vivait presque entièrement de la construction d’autels, que ses habitants exportaient ensuite dans le monde entier, jusqu’en Russie et aux États-Unis. Aujourd’hui, la commune de 4 000 habitants compte encore une douzaine…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Marie Etcheverry

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseMagistère

Newman (3/3) : Premier de cordée

DOSSIER n° 1842 : « Newman, Docteur de l’Église » | Dans un livre qui vient de paraître, Didier Rance scrute la pertinence de la spiritualité de John Henry Newman que le pape Léon XIV vient d’élever au rang de Docteur de l’Église et a déclaré « co-patron de la mission éducative de l’Église ».

+

newman spirituel
À la uneÉglise

Missionnaire en 2025 : Quand le cinéma devient mission ! (5/5)

Dans le cadre de notre série consacrée aux acteurs de la mission en France à l’approche du Congrès Mission (7-8-9 novembre 2025), Hubert de Torcy, fondateur de SAJE, et Claire de Lorgeril, chargée de relations presse, reviennent sur le succès du film Sacré Cœur et sur les défis d’un cinéma chrétien assumé. 

+

mission