Communiquer dans le couple : une nécessité vitale

Publié le 30 Juil 2014
Communiquer dans le couple : une nécessité vitale L'Homme Nouveau

Le dialogue est nécessaire pendant toute la durée du mariage. Savoir écouter, mais également parler à l’autre, est un élément essentiel d’un mariage qui dure.

À la question : « Pourquoi notre mariage a-t-il échoué ? » 83 % des couples séparés répondent « mauvaise communication ». Un foyer est en état de crise quand les époux n’arrivent plus à communiquer. Il est donc de la plus haute importance de savoir ce qu’est une bonne communication dans un couple. Nous n’avons pas la prétention de traiter d’un si vaste sujet en un seul article, mais nous voudrions donner aujourd’hui quelques pistes basiques. Le but de la communication en couple, c’est de permettre la croissance de l’intimité entre les époux, pour arriver autant que possible à la communion des personnes. Communiquer en couple, c’est alternativement parler à son conjoint et écouter à son tour. Cela peut paraître une lapalissade !

17 secondes !

Et pourtant statistiquement, combien de temps sommes-nous capables d’écouter un interlocuteur sans le couper pour placer nos propres idées ? La réponse, consternante, est : 17 secondes en moyenne. Faites le test, amusez-vous à chronométrer deux personnes en train de discuter. À moins d’avoir appris les secrets d’une saine communication, ou d’avoir un tempérament qui soit très accommodant, on n’écoute l’autre que pour préparer les arguments contraires et on l’interrompt avant 17 secondes, avant qu’il ait pu expliquer convenablement sa pensée profonde. Une bonne conversation n’est pas une joute oratoire ! Il faut donc apprendre à écouter sans interrompre ; mais il faut aller plus loin et s’entraîner à pratiquer une écoute active, qui manifeste, par l’attitude générale, par les traits du visage, l’intérêt que nous portons au sujet de la discussion. Nous devons aussi demander des précisions, nous assurer que nous avons bien compris en reformulant les propos de l’autre, qui confirmera que telle est bien sa pensée. Notre conjoint mérite toute notre attention et notre bienveillance quand il s’adresse à nous. Savoir écouter est donc essentiel ; il faut ensuite parler à son tour, répondre à notre interlocuteur : savoir parler de ce que nous pensons, de ce que nous ressentons, de ce que nous souhaitons, voilà qui n’est pas aisé pour tout le monde. La pudeur paralyse parfois certains qui n’ont jamais appris à parler d’eux-mêmes et cela est très dommageable pour la relation de couple. « Un couple qui ne se parle pas est un couple en danger » ; ne l’oublions pas !
Ce n’est pas en se taisant que les problèmes seront résolus.

L’idéal est donc d’apprendre à communiquer correctement pendant le temps des fiançailles.

De quoi faut-il donc se parler ?

Il faut parler : du passé, de sa famille, du futur ; des convictions auxquelles on tient ; des lignes de conduite auxquelles on ne renoncera pas ; des exigences de vie que l’on s’impose et que l’on voudrait partager ; des convictions religieuses ; de Dieu ; des enfants à venir…

La joie des fiancés est de se parler. Ce domaine est le leur et ils n’ont d’ailleurs que celui-là.

Mais attention, il faudra continuer une fois mariés à se ménager régulièrement de vrais temps de dialogue réconfortant, où nous nous parlons de ce qui est essentiel pour chacun. Il apparaît trop souvent que les fiancés qui aimaient tant passer des heures à discuter, oublient après le mariage que ces temps de dialogue doivent se poursuivre. Car lorsque les relations conjugales s’installent, c’est fréquemment au détriment des temps de véritables échanges verbaux et cela est un tort. La communication des corps est certes importante, mais elle ne remplace pas les échanges d’une communication orale confiante et enrichissante.

Garder le contact

Nous imaginons parfois qu’au bout de quelque temps de vie commune, nous sommes capables de nous comprendre à demi-mot. Cela est un leurre ou plutôt n’arrive que de manière très ponctuelle. Nous étudierons en détail les différences de perception entre homme et femme, les différences de logique et de jugement, les différences d’expression… À cela se rajoutent les différences de tempéraments, les différences d’habitudes familiales antérieures. Tout cela constitue des difficultés réelles à une communication aisée. L’homme est d’ailleurs malhabile à parler de lui. Mais si nous avons le désir de faire croître l’intimité entre nous il nous faut apprendre l’art de l’autorévélation.

L’intimité dans le couple est source de grande joie, d’une véritable complicité entre les époux. Elle est le fruit de beaucoup de travail de la part de chacun pour apprendre à mieux communiquer. Et si nous sommes convaincus qu’il faut apprendre cet art (nous y reviendrons dans de prochains articles), nous serons bien récompensés de nos efforts. Car saint Thomas d’Aquin n’hésite pas à écrire que cette communion des personnes dans le mariage est un avant-goût du Ciel.

Marc et Maryvonne PIERRE

Croître et Progresser Ensemble-N.-D. de Cana   croitreetprogresserensemble.com

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneCulture

Ermonia : Magnificat, une adaptation de René Bazin en court-métrage 

L'association de production cinématographique Ermonia s’est éprise de la noble ambition de faire éclore la beauté, en tissant des liens entre les trésors de l'Histoire, les splendeurs de la littérature et les échos du patrimoine. Ermonia présente son troisième moyen-métrage de quarante-cinq minutes : Magnificat, un voyage dans la Bretagne du début du XXe siècle.

+

ermonia magnificat
À la uneCulture

Catholics : fiction ou constat précoce ?

En 1973, un film anglais sortait sur les écrans. Catholics racontait l’histoire d’un monastère refusant les réformes de Vatican IV et décidant de continuer à dire la messe et à conférer les sacrements selon l’ancien ordo. Film prémonitoire ? Toute la tragédie de l’obéissance est ici dévoilée.

+

catholics 1823
À la uneCulture

L’exposition : Ribera. Ténèbres et Lumière

À Paris, le Petit Palais présente la première rétrospective des œuvres de Jose de Ribera (1591-1652). Peu connu du grand public, il fut pourtant en son temps un des principaux artistes de l’âge baroque. Considéré comme l’héritier du Caravage (1571-1610), ses contemporains décrivaient son travail « plus sombre et plus féroce ».

+

ribera
Culture

Il y a quatre-vingts ans, les Polonais tentaient de se libérer

Culture | La Pologne a connu deux occupations successives, allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, puis soviétique à l’issue de celle-ci. Les Polonais avaient pourtant montré un farouche attachement à leur patrie, résistant pendant la guerre à travers différentes organisations clandestines – politique, militaire, scolaire, scoute, etc. – puis se soulevant en armes à Varsovie en 1944.

+

Warsaw Uprising by Chrzanowski Henio Roma 14828 2 polonais

Vous souhaitez que L’Homme Nouveau poursuive sa mission ?