Adieu à André Récipon : deuil à la Fondation Raoul Follereau

Publié le 21 Jan 2015
Adieu à André Récipon : deuil à la Fondation Raoul Follereau L'Homme Nouveau

André Récipon, « fils spirituel » et premier successeur de Raoul Follereau (1903-1977), est décédé le 16 janvier 2015, une semaine avant la 62e Journée Mondiale des Lépreux, créée en 1954 par Raoul Follereau. Selon le professeur Marc Gentilini, membre de l’Académie nationale de médecine et du Conseil économique et social, et membre d’Honneur du Conseil de Surveillance de la Fondation Raoul Follereau :

« Une grande voix, une voix forte, celle du coeur, de la générosité, de l’engagement, de la fidélité et de la foi vient de s’éteindre. Une voix qui interpellera longtemps encore nos consciences, celle d’André Récipon, avec son charisme et parfois ses excès. Lui qui a tant aimé les autres et les a tant aidés. Merci, André, pour votre vie donnée ! »

Qui était André Récipon ?

Né en 1925 André Récipon s’engagera volontairement dans les Forces Françaises Libres à l’âge de 18 ans. Après la Seconde Guerre Mondiale, il conduira une brillante carrière dans le secteur de la banque en occupant les postes de Directeur puis d’Administrateur.

Proche compagnon de Raoul Follereau, c’est à lui que celui-ci confie naturellement son œuvre en 1968, avec la mission de l’organiser et de la développer. Dans la continuité de l’esprit et du message de Raoul Follereau, André Récipon en sera donc le consolidateur.

Le développement de la Fondation Raoul Follereau

Sous son impulsion, la Fondation Raoul Follereau contribue à l’élaboration et à la mise en place du seul traitement efficace contre la lèpre qui a permis de guérir quelques 15 millions de malades. Forte de ses compétences acquises dans le lutte contre la lèpre, et avec le soutien de ses donateurs et de ses bénévoles, elle élargit son champ d’action au combat contre l’exclusion, qu’elle soit causée par la maladie, l’ignorance, ou la pauvreté, ce que Raoul Follereau appelait « les lèpres ».

Pour le bien commun

Au delà de son engagement au sein de la Fondation Raoul Follereau, André Récipon fut aussi à l’origine de nombreuses initiatives au service du bien commun. Il a particulièrement joué un rôle déterminant au sein de la Fédération des associations internationales luttant contre la lèpre (ILEP, dont la Fondation Raoul Follereau est membre fondateur) et dans la promotion du logement social en France, en créant la Fondation pour le Logement Social.

Aujourd’hui, la Fondation Raoul Follereau soutient plus de 350 projets et programmes dans 32 pays, dont la France, apportant ainsi sa contribution à la construction d’un monde plus juste, dans l’esprit de la Doctrine Sociale de l’Eglise.

André Récipon était l’auteur de : 
Lettre ouverte à Mathilde, Téqui.
Combat pour la charité, Téqui.
 

Cette notice s’inspire largement et reprend en grande partie le communiqué de presse de la Fondation Raoul Follereau.

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneSociétéBioéthiqueDoctrine sociale

La dimension « politique » de la défense de la loi naturelle

L’avalanche de lois « sociétales » en France depuis plus d’un demi-siècle, toutes étant des atteintes directes à la loi naturelle, a provoqué dans une partie du monde catholique une délégitimation diffuse ou expresse des institutions politiques les ayant édictées, cela au sein du déferlement individualiste de l’après-68 et de cette sorte d’explosion en plein vol de l’Église en état de Concile. Le « mariage » homosexuel et la constitutionnalisation de l’avortement ont porté chez ces mêmes catholiques le climat à l’incandescence. D’où la question : que faire ?

+

loi naturelle
SociétéLettre Reconstruire

L’Église face au socialisme (II)

Lettre Reconstruire n°35 (avril 2024) | Dans la série de ses études synthétiques sur les idéologies modernes, Carlos Sacheri aborde le socialisme et le jugement de l’Église sur cette réaction aux injustices sociales nées du libéralisme économique. Il présente ici les points communs à toutes les idéologies socialistes.

+

socialisme
SociétéLectures

L’inégalité, un outil de civilisation ?

Entretien | Juriste et historien, Jean-Louis Harouel s’attaque dans un livre récemment paru au mythe de l’égalité. Il postule que cette « passion laide » contemporaine, destructrice de la famille, entre autres, ne sert en rien les intérêts d’une population, en montrant que seule l’inégalité, créatrice de richesses, encourage la production et par là-même augmente le niveau de vie et conditionne le progrès moral et scientifique. Entretien avec Jean-Louis Harouel sur son livre Les Mensonges de l’égalité. Ce mal qui ronge la France et l’Occident.

+

égalité mythe