Fiducia supplicans (3/3) : Couple et bénédiction : ce que dit l’Église, ce que veut le Christ

Publié le 24 Jan 2024
bénédiction Fiducia supplicans
Dans une affaire aussi polémique que celle de Fiducia supplicans, la précision des termes est indispensable pour la clarté et la logique du jugement. L’abbé Marc Guelfucci, canoniste et ancien curé de Paris revient sur les notions de couple, de bénédiction, sur les pouvoirs de sanctification donnés aux ministres par le Christ à travers l’ordination.

  Homme et Femme, corps et âme, aimés et bénis par le Christ Époux de l’Église, nouvel Adam et nouvelle Ève. Analyser la portée de la déclaration Fiducia supplicans implique la recherche d’une définition adéquate du couple et de la bénédiction sacerdotale.  Le couple est l’association de deux personnes : un frère et une sœur, un oncle et son neveu, une grand-mère et son petit-fils, deux amis, deux amies… Cette définition est large. Donc, du fait de l’immoralité de l’inceste et du caractère ordinaire de l’amitié, la différence spécifique du couple est la vie intime commune.   

Un acte naturel

Or la différence sexuelle est marquée par des organes distincts qui permettent à l’homme de déposer sa semence dans les vases vaginal et utérin de la femme afin de féconder un ovule si la santé le permet. L’acte reste naturel malgré la stérilité ou l’âge avancé. Les naissances bibliques par des parents âgés d’Isaac, de Samuel et de Jean-Baptiste le montrent.  Cette union stable voulue par Dieu dès le commencement de la Création est appelée le mariage. Et, malgré les arrangements de famille, le mariage d’amour a toujours existé. Sa concrétisation sera la vie commune. La masculinité paternelle et la féminité maternelle sont harmonieusement complémentaires.  De tout le règne animal, le petit humain demande le plus d’attention. Sa raison et sa volonté, son âme immortelle impliquent une éducation longue au-delà des instincts. Il a besoin de son père et de sa mère ensemble. Il est injuste qu’ils se séparent sans nécessité en cessant la vie commune.  Dieu a toléré la polygamie car la mère est certaine et l’enfant connaît son père, et la répudiation pour éviter le meurtre conjugal. Mais cela ne correspondait pas à la pleine vérité, n’en déplaise à Henri VIII d’Angleterre. Le Christ a abrogé cette dureté de cœur au nom de l’amour et du pardon.   

Exigence !

Ainsi, la sexualité humaine se révèle-t-elle exigeante. La faiblesse humaine inclinée à abuser de sa liberté, un tempérament sensuel non canalisé, des difficultés d’éducation, des…

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Abbé Marc Guelfucci

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