La mort, honteuse et confisquée

Publié le 06 Juin 2024
mort fin de vie

La mort n'est plus l'événement crucial pour la destinée de l'âme.

De mensonges en manipulations, l’euthanasie s’imposera bientôt par la loi à la société française. À l’origine de cette transgression finale, une vision déformée de la vie et la disparition de l’au-delà qui fondent cette ultime et illusoire tentative de contrôle, souvent en confisquant au mourant la conscience de sa fin.

  Disons le tout net. L’entretien que le président de la République a donné à La Croix et à Libération le 10 mars dernier pour présenter la future loi sur « la fin de vie » est un modèle de sophistique [1]. Il ne nous appartient certes pas de juger au for interne la conscience de celui qui choisit d’entrer dans l’Église à l’âge de douze ans mais force est de constater qu’Emmanuel Macron est une personne dont les actes de gouvernement sont objectivement inspirés par Satan. Celui-ci est le « Père du mensonge », « homicide depuis le commencement », maître ès subversion du langage, celui qui fait apparaître comme un bien ce qui est mal ; toutes choses que nous retrouvons dans cet entretien. Il faut noter que la loi Claeys-Leonetti (2005 et 2016) avait déjà engagé la société française dans une logique mortifère en autorisant la cessation de l’hydratation et de l’alimentation abusivement nommées « traitements », alors que ce ne sont que des soins élémentaires.   

Saisir l’esprit de notre époque

Le projet de loi sur « la fin de vie » étant désormais entré dans sa phase législative, à vues humaines, son issue est inéluctable. Il convient donc de revenir non pas tant sur les raisons, bien connues et inlassablement répétées depuis des années, de s’opposer à une telle iniquité mais bien de saisir ce que ce projet de loi révèle de l’esprit de notre époque et de la logique qui l’anime ; cela en vue de préparer les conditions à venir, fussent-elles lointaines, d’une abrogation législative qui ne sera que la concrétisation d’un changement culturel, économique, politique et spirituel de la société française.  L’époque contemporaine manifeste un refoulement social de la mort inédit dans l’histoire de l’humanité. Depuis l’article fondateur de l’anthropologue et sociologue britannique Geoffrey Gorer sur la « Pornographie de la mort » [2], nombre d’historiens et de sociologues ont établi le fait que la mort est devenue taboue dans les sociétés actuelles. Comme le remarquait Gorer, la mort a remplacé la sexualité comme objet d’interdit, au moment…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Thibaud Collin

Ce contenu pourrait vous intéresser

Société

Sur nos têtes, le couteau de Damoclès

Le 22 janvier, un homme tuait au couteau deux personnes dont un enfant de deux ans dans un parc d’Aschaffenbourg (Allemagne). Des attaques qui se répètent depuis quelques années, en Allemagne, en France et ailleurs.

+

couteau Allemagne
Société

Jean-Marie Le Pen : Rendre les honneurs à un mort

L'Essentiel de Joël Hautebert | La mort de Jean-Marie Le Pen a donné lieu à de nombreuses « réjouissances » dans plusieurs villes françaises. La détestation des idées politiques d’un homme disparu à 96 ans justifie-t-elle qu’on lui souhaite l’enfer ou que l’on danse sur son cadavre ? Dans la perspective chrétienne de la vie éternelle, ces manifestations typiquement révolutionnaires constituent un outrage public.

+

le pen mort
SociétéBioéthiqueFin de vie

Euthanasie : Mémorandum pour législateurs

C'est logique ! de Bruno Couillaud | L’euthanasie est de retour. La dissolution de l’Assemblée nationale avait stoppé l’examen d’un projet qui revient dans le calendrier des députés ces jours-ci. C’est le moment de décortiquer les expressions utilisées par les promoteurs de la prétendue « aide à mourir » pour savoir ce qui se cache sous des termes empathiques et humanistes.

+

Euthanasie : Mémorandum pour législateurs
SociétéÉducation

La société et les familles (4/4) : Développement des enfants : un père et une mère, c’est élémentaire !

Dossier « Sans familles, pas de société ? » | La complémentarité homme-femme n’est pas à la mode. Et pourtant son rôle essentiel dans la formation et le développement des enfants est confirmée par les neurosciences. Le professeur René Écochard, docteur en médecine, professeur à l’université Claude-Bernard (Lyon I), nous explique comment cette complémentarité est inscrite dans la biologie masculine et féminine. Entretien.

+

famille père mère