Le 21 juin, le Pape s’est rendu à Turin qui célèbre cette année le deuxième centenaire de la naissance de saint Jean Bosco. Turin, capitale du Piémont et centre industriel emblématique, connut et connaît encore des contrastes saisissants. Capitale du vol et du Risorgimento, elle est la ville qui possède au monde le plus de saints canonisés. Ils ont tous d’ailleurs vécu à l’époque de Don Bosco, de saint Jean Cafasso à saint Joseph Cottolengo, de saint Dominique Savio à saint Leonardo Murialdo, sans oublier sainte Marie Dominique Mazarello. Lors de sa rencontre avec les jeunes, comme cela est devenu une coutume depuis Jean-Paul II, le Pape a prononcé un discours improvisé, donnant à la fin de la rencontre le discours officiel qu’il avait préparé. Ce discours improvisé s’avère d’une grande richesse spirituelle et doctrinale. Les questions des jeunes rejoignaient en effet l’enseignement donné par Jésus lors du discours après la Cène relaté dans l’Évangile selon saint Jean.
Vie, amour et ami
Trois mots clés se croisant et s’expliquant mutuellement ont été retenus par le Pape. En premier lieu la vie. Citant le bienheureux Pier Giorgio Frassati, le Pape explique qu’il s’agit avant tout de vivre pleinement sa vie chrétienne et de ne pas vivoter. Celui qui a découvert le Christ qui est la Vie n’est plus du monde, tout en étant encore dans ce monde. Il doit donc vivre pleinement de la vraie vie qui est trinitaire : « Mes trois », comme les appelait la bienheureuse Élisabeth de la Trinité qui chercha à devenir toujours plus une louange de gloire. Le Pape en profite pour donner un long développement sur la paix, en condamnant fortement l’hypocrisie de nos gouvernants, qui tout en se prononçant pour la vie et pour la paix, vendent des armes et tuent les enfants dans le sein de leurs mères par les lois permissives. À ce propos, le pape rejoint Pie XI pour condamner le communisme qui fit de l’Europe un véritable charnier. Comme Jean-Paul II et Benoît XVI, le Pape relie la culture à la vie, ce qui lui permet à nouveau de dénoncer la culture de mort, insistant spécialement sur le suicide qui fait tant de victimes parmi les jeunes.
Le deuxième mot, celui d’amour, met en valeur un thème majeur du discours après la Cène où il devient le commandement nouveau qui oblige tout chrétien. La charité fraternelle devient dès lors la preuve certaine de la nouvelle vie engendrée par le baptême. Le chrétien, en tant que disciple du Christ, doit donc mener une vie cohérente. Le Pape reconnaît que si le véritable amour n’est jamais facile, il n’en reste pas moins toujours obligatoire. Il recommande alors aux jeunes la chasteté avant le mariage et les invite à suivre toujours non la voie de la facilité hédoniste, mais la voie étroite de l’amour vrai qui fait toujours mal. « Je vous le demande, faites l’effort de vivre l’amour chastement ». Les mots du Pape ne sont pas sans rappeler ceux de Jean-Paul II aux jeunes à Paris en 1980 : « En ce domaine, l’Église pose seulement les exigences qui sont étroitement liées à l’amour responsable. Je ne nie pas que ce soient des exigences, mais c’est justement en cela que se trouve le point essentiel du problème. »
Le troisième mot est celui d’ami. L’amour est service. Jésus le Maître est devenu le Serviteur. Il s’est humilié jusqu’au scandale de la Croix pour faire de nous non plus des serviteurs mais des amis. C’est toute la leçon du lavement des pieds. Et l’on connaît l’impétuosité de Pierre, qui pourtant peu de temps après trahissait son maître. Demandons à Marie de rester, ou de devenir, les vrais amis de Jésus, en pratiquant l’amour et en défendant la vie.
Le discours du Pape François :
Merci à Chiara, Sara et Luigi. Merci, parce que les questions portent sur le thème de l’Evangile de Jean que nous avons entendu: amour, vie, amis. Trois mots qui dans le texte de Jean se croisent, et l’un explique l’autre: on ne peut parler de la vie dans l’Evangile sans parler d’amour — si nous parlons de la vraie vie —, et on ne peut parler de l’amour sans cette transformation de serviteurs à amis. Et ces trois mots sont si importants pour la vie, mais tous trois ont une racine commune: la volonté de vivre. Et ici, je me permets de rappeler les paroles du bienheureux Pier Giorgio Frassati, un jeune comme vous: «Vivre, ne pas vivoter!». Vivre!
Vous savez qu’il n’est pas bien de voir un jeune qui vit «à l’arrêt», mais qui vit — permettez-moi l’expression — comme un légume: il fait des choses, mais sa vie n’est pas une vie qui bouge, c’est une vie immobile. Effectivement, cela me rend très triste lorsque je vois des jeunes qui vont à la retraite à 20 ans! Oui, ils vieillissent tôt… C’est pour cela, lorsque Chiara posait des questions sur l’amour: ce qui fait qu’un jeune ne va pas à la retraite est la volonté d’aimer, la volonté de donner ce que l’homme a de plus beau, et ce que Dieu a de plus beau, parce que la définition que Jean donne de Dieu est «Dieu est amour». Et quand le jeune aime, il vit, il croît, il ne va pas à la retraite. Il croît, il croît et donne.
Qu’est-ce que l’amour ?
Mais qu’est-ce que l’amour? «Est-ce un feuilleton télévisé, mon père? Ce que nous voyons dans les romans photos? Certains pensent que c’est cela l’amour. Parler de l’amour est très beau, on peut dire des choses belles, belles, belles. Mais l’amour tourne autour de deux axes, et si une personne, un jeune, ne possède pas ces deux axes, ces deux dimensions de l’amour, ce n’est pas de l’amour. Avant tout, l’amour réside davantage dans les gestes que dans les paroles: l’amour est concret. Il y a deux heures, je parlais à la famille salésienne, de l’aspect concret de leur vocation… — Et je vois que l’on entend des jeunes ici, devant! On entend les jeunes! — L’amour est concret, et réside davantage dans les gestes que dans les paroles. Ce n’est pas de l’amour lorsque l’on se limite à dire: «Je t’aime, j’aime tout le monde». Non. Que fais-tu par amour? L’amour se donne. Pensez que Dieu a commencé à parler de l’amour lorsqu’il s’est engagé pour son peuple, quand il a choisi son peuple, lorsqu’il a établi une alliance avec son peuple, il a sauvé son peuple, il a pardonné tant de fois — Dieu a beaucoup de patience! —: il a fait, il a accompli des gestes d’amour, des œuvres d’amour. Et la deuxième dimension, le deuxième axe autour duquel tourne l’amour et que l’amour se communique toujours, c’est-à-dire que l’amour écoute et répond, l’amour se fait dans le dialogue, dans la communion: il se communique. L’amour n’est ni sourd, ni muet, il se communique. Ces deux dimensions sont très utiles pour comprendre ce qu’est l’amour, qui n’est pas un sentiment romantique d’un instant ou une histoire, non, il est concret, il réside dans les gestes. Et il se communique, c’est-à-dire qu’il est dans le dialogue, toujours.
Ainsi, Chiara, je répondrai à ta question: «Souvent, nous nous sentons déçus précisément dans l’amour. En quoi consiste la grandeur de l’amour de Jésus? Comment pouvons-nous faire l’expérience de son amour?». Et à présent, je sais que vous êtes bons et que vous me permettrez de parler sincèrement. Je ne voudrais pas être moraliste, mais je voudrais dire un mot qui ne plaît pas, un mot impopulaire. Le Pape aussi doit parfois prendre des risques pour dire la vérité. L’amour est dans les gestes, dans la communication, mais l’amour est très respectueux des personnes, il n’utilise pas les personnes, et donc l’amour est chaste. Et à vous, jeunes dans ce monde, dans ce monde hédoniste, dans ce monde où l’on ne vante que le plaisir, le fait de bien s’en sortir, de mener une belle vie, moi je vous dis: soyez chastes, soyez chastes.
Un amour authentique
Nous sommes tous passés dans la vie par des moments où cette vertu est très difficile, mais c’est précisément la voie d’un amour authentique, d’un amour qui sait donner la vie, qui ne cherche pas à utiliser l’autre pour son propre plaisir. C’est un amour qui considère sacrée la vie de l’autre personne: je te respecte, je ne veux pas t’utiliser, je ne veux pas t’utiliser. Cela n’est pas facile. Nous connaissons tous les difficultés de surmonter cette conception «facile» et hédoniste de l’amour. Pardonnez-moi si je dis une chose que vous n’attendiez pas, mais je vous demande: efforcez-vous de vivre l’amour de façon chaste.
Et nous tirons une conséquence de cela: si l’amour est respectueux, si l’amour est dans les gestes, si l’amour est dans la communication, l’amour se sacrifie pour les autres. Regardez l’amour des parents, de nombreuses mères, de nombreux pères qui le matin arrivent fatigués parce qu’ils n’ont pas bien dormi pour soigner leur enfant malade, ça c’est de l’amour! C’est du respect. Ce n’est pas avoir une vie facile. Cela est — nous évoquons ici un autre mot-clé — un «service». L’amour est service. C’est servir les autres. Lorsque Jésus, après le lavement des pieds, a expliqué son geste aux apôtres, il a enseigné que nous sommes faits pour nous servir les uns les autres, et si je dis que j’aime et que je ne sers pas l’autre, je n’aide pas l’autre, je ne le fais pas aller de l’avant, je ne me sacrifie pas pour l’autre, cela n’est pas de l’amour. Cet histoire d’amour de Dieu interpellé à travers les gestes et à travers le dialogue, avec le respect, avec le pardon, avec la patience au cours de tant de siècles d’histoire avec son peuple, finit là: son Fils sur la croix, le service plus grand, qui est de donner la vie, se sacrifier, aider les autres. Il n’est pas facile de parler d’amour, il n’est pas facile de vivre l’amour. Mais avec ces réponses que j’ai données, Chiara, j’espère que je t’ai aidée en quelque chose, dans les questions que tu me posais. Je ne sais pas, j’espère qu’elles t’ont été utiles.
Et merci à toi, Sara, passionnée de théâtre. Merci. «Je pense aux paroles de Jésus: donner la vie». Nous en avons parlé à présent. «Souvent, nous respirons un sentiment de manque de confiance pour la vie». Oui, parce qu’il y a des situations qui nous font penser: «Mais, est-ce la peine de vivre ainsi? Que puis-je attendre de cette vie?». Pensons, dans ce monde, aux guerres. J’ai parfois dit que nous vivons une troisième guerre mondiale, mais par morceaux. Par morceaux: en Europe, il y a la guerre, en Afrique, il y a la guerre, au Moyen-Orient, il y a la guerre, dans d’autres pays, il y a la guerre… Mais comment puis-je avoir confiance dans une telle vie, puis-je avoir confiance dans les responsables du monde? Lorsque je donne mon vote à un candidat, puis-je avoir la certitude qu’il ne conduira pas mon pays à la guerre? Si tu ne te fies qu’aux hommes, tu as perdu! Cela me fait penser à une chose: des gens, des dirigeants, des entrepreneurs qui se disent chrétiens, et qui fabriquent des armes! Cela me rend un peu méfiant: ils se disent chrétiens! «Non, non père, moi je ne fabrique pas, non, non… Mais j’ai placé mes économies, mes investissements, dans les usines d’armement». Ah! Et pourquoi? «Parce que les intérêts sont un peu plus élevés…». Et même le double jeu est monnaie courante aujourd’hui: dire une chose et en faire une autre. L’hypocrisie… Mais voyons ce qui s’est passé au siècle dernier: en 1914, en 1915, précisément. Il y a eu la grande tragédie de l’Arménie. Beaucoup sont morts. Je ne me souviens plus du nombre: plus d’un million certainement. Mais où étaient les grandes puissances alors? Elles regardaient d’un autre côté. Pourquoi? Parce qu’elles étaient intéressées par la guerre: leur guerre! Et ceux qui meurent sont des personnes, des êtres humains de deuxième classe. Puis, dans les années trente-quarante, la tragédie de la Shoah. Les grandes puissances avaient les photographies des lignes ferroviaires qui conduisaient les trains aux camps de concentration, comme Auschwitz, pour tuer les juifs, et aussi les chrétiens, également les roms, les homosexuels, pour les tuer là. Mais, dis-moi, pourquoi ne les ont-ils pas bombardées? L’intérêt! Et peu après, presque en même temps, il y a eu les lagers en Russie: Staline… Combien de chrétiens ont-ils souffert, ont-ils été tués! Les grandes puissances se partageaient l’Europe comme un gâteau. De nombreuses années ont dû s’écouler avant de parvenir à une «certaine» liberté. Il y a l’hypocrisie de parler de paix et de fabriquer les armes, et même de vendre des armes à celui-ci qui est en guerre avec celui-là, et à celui-là qui est en guerre avec celui-ci!
Face à la culture du rebus
Je comprends ce que tu dis du manque de confiance dans la vie; aujourd’hui aussi, nous vivons une culture du rebut. Parce que ce qui n’a aucune utilité économique est mis au rebut. On met au rebut les enfants, parce que l’on n’en fait pas, ou parce qu’on les tue avant qu’ils ne viennent au monde; on met au rebut les personnes âgées, parce qu’elle ne servent pas et on les laisse là, mourir, dans une sorte d’euthanasie cachée, et on ne les aide pas à vivre; et à présent, on met au rebut les jeunes: pense à ces 40% de jeunes ici, sans travail. C’est vraiment un rebut! Mais pourquoi? Parce que dans le système économique mondial, ce n’est pas l’homme et la femme qui sont au centre, comme le veut Dieu, mais le dieu-argent. On fait tout pour l’argent. En espagnol, il y a un beau dicton qui dit: «Por la plata baila el mono». Je traduis: «Pour l’argent, même le singe danse». Et ainsi, avec cette culture du rebut, peut-on avoir confiance dans la vie? Avec ce sens de défi qui s’étend, s’étend, s’étend? Un jeune qui ne peut pas étudier, qui n’a pas de travail, qui a honte de ne pas se sentir digne parce qu’il n’a pas d’argent, ne gagne pas sa vie. Mais combien de fois ces jeunes finissent-ils dans les dépendances? Combien de fois se suicident-ils? On ne connaît pas bien les statistiques relatives aux suicides des jeunes. Ou combien de fois ces jeunes vont-ils lutter aux côtés des terroristes, au moins pour faire quelque chose, pour un idéal. Je comprends ce défi. C’est pour cela que Jésus nous disait de ne pas placer nos sécurités dans les richesses, dans les pouvoirs mondains. Comment puis-je avoir confiance dans la vie? Comment puis-je faire, comment puis-je vivre une vie qui ne détruise pas, qui ne soit pas une vie de destruction, une vie qui n’écarte pas les personnes? Comment puis-je vivre une vie qui ne me déçoit pas?
Je donne à présent une réponse à la question de Luigi: il parlait d’un projet de partage, c’est-à-dire de lien, de construction. Nous devons poursuivre nos projets de construction, et cette vie ne décevra pas. Si tu participes à un projet de construction, d’aide — pensons aux enfants des rues, aux migrants, à tous ceux qui sont dans le besoin, mais pas seulement pour leur donner à manger un jour, deux jours, mais pour les promouvoir à travers l’éducation, à travers l’unité dans la joie des aumôneries et de tant de choses, mais des choses qui construisent, alors, ce sens de manque de confiance dans la vie s’éloigne, il s’en va. Que dois-je faire pour cela? Ne pas aller à la retraite trop tôt: faire. Faire. Et je dirais un mot: faire à contre-courant. Faire à contre-courant. Pour vous, jeunes qui vivez cette situation économique, même culturelle, hédoniste, consumiste, avec des valeurs comme des «bulles de savon», avec ces valeurs, on ne va pas de l’avant. Faire des choses constructives, même petites, mais qui nous rassemblent, nous unissent entre nous, avec nos idéaux: tel est le meilleur antidote contre ce manque de confiance dans la vie, contre cette culture qui t’offre uniquement le plaisir: avoir une vie facile, avoir de l’argent et ne pas penser à autre chose.
Etre à contre-courant
Merci pour vos questions. A toi, Luigi, j’ai répondu en partie, non? Etre à contre-courant, c’est-à-dire être courageux et créatifs, être créatifs. L’été dernier j’ai reçu, un après-midi — c’était au mois d’août… Rome était morte —; j’avais parlé au téléphone avec un groupe de jeunes filles et garçons qui faisaient du camping dans diverses villes d’Italie, et ils sont venus me voir — je leur ai dit de venir —, mais les pauvres, ils étaient tous sales, fatigués… Mais joyeux! Parce qu’ils avaient fait quelque chose «à contre-courant»!
Très souvent, les publicités veulent nous convaincre que cela est beau, que cela est bon, et ils nous font croire que ce sont des «diamants», mais en réalité, ils nous vendent du verre! Et nous devons aller contre cela, ne plus être ingénus. Ne pas acheter de saletés qu’on nous fait passer pour des diamants.
Et pour finir, je voudrais répéter la phrase de Pier Giorgio Frassati: si vous voulez faire quelque chose de bon dans la vie, vivez, ne vivotez pas. Vivez!
Mais vous êtes intelligents, et vous me direz certainement: «Mais, père, vous parlez ainsi parce que vous êtes au Vatican, il y a tant de Monseigneurs là, qui font votre travail, vous êtes tranquille et vous ne savez pas ce que c’est, la vie de tous les jours…». Oui, certains peuvent penser cela. Le secret est de bien comprendre où l’on vit. Sur cette terre — et je l’ai dit aussi à la Famille salésienne — à la fin du XIXe siècle, les conditions les plus mauvaises pour la croissance de la jeunesse étaient rassemblées: c’était l’époque de la franc-maçonnerie, même l’Eglise ne pouvait rien faire, il y avait les anti-cléricaux, il y avait les satanistes… Ce fut l’une des périodes les plus terribles et l’un des lieux les plus terribles de l’histoire d’Italie. Mais vous, si voulez faire un beau devoir à la maison, allez voir combien de saints et combien de saintes sont nés à cette époque! Pourquoi? Parce qu’ils se sont aperçus qu’ils devaient aller à contre-courant de cette culture, de cette façon de vivre. La réalité, vivre la réalité. Et si cette réalité est du verre et pas du diamant, je cherche la réalité à contre-courant et j’en fais ma réalité, mais quelque chose qui soit un service aux autres. Pensez à vos saints de cette terre, à ce qu’ils ont fait!
Et merci, merci beaucoup! Toujours amour, vie, amis. Mais on ne peut vivre ces mots qu’en étant «en sortie»: en sortant toujours pour apporter quelque chose. Si tu restes immobile, tu ne feras rien dans la vie et tu gâcheras la tienne.
J’ai oublié de vous dire qu’à présent, je vous remettrai le discours écrit. Je connaissais vos questions, et j’ai écrit quelque chose sur vos questions; mais ce n’est pas ce que je viens de vous dire, cela m’est venu du cœur; et je remets au responsable le discours, et toi, distribue-le [il remet les feuillets au prêtre chargé de la pastorale des jeunes]. Il y a ici de nombreux universitaires, mais gardez-vous bien de croire que l’université signifie seulement étudier avec la tête: être universitaire signifie également sortir, sortir pour se mettre au service, des pauvres surtout! Merci.