Au quotidien n°114 : écologie et libre échange

Publié le 17 Déc 2020
Au quotidien n°114 : écologie et libre échange L'Homme Nouveau

Dans le dernier numéro de Marianne (17 décembre 2020) Natacha Polony revient sur le projet de referendum sur l’écologie, en pointant quelques paradoxes.

La virtualisation de nos existences a progressé à grands pas, les représentants d’un art de vivre fait de partage et de proximité sont à l’agonie, et le président de la République annonce un référendum pour intégrer le souci environnemental à la Constitution. (…) Dans le même temps, Emmanuel Macron a bien fait comprendre que le Ceta, le traité de libre-échange avec le Canada, qui organise le massacre de l’agriculture paysanne au profit du modèle industriel nord-américain, serait mis en œuvre. (…) Notre époque, qui a su si brillamment remplacer la poésie par les classifications administratives, s’efforce de réduire notre souci de préserver un monde vivable à une démarche comptable. Combien de particules fines en moins ? Combien d’énergie économisée par tel investissement ? Pour quel rendement ? L’écologie sera au cœur de la prochaine campagne présidentielle, parce que les politiques ont renoncé à tout le reste. (…) Paradoxalement, alors même que les problèmes environnementaux sont planétaires, il n’est d’écologie que patriote, en ce sens qu’elle doit consister à préserver un territoire dans son identité, c’est-à-dire ce que font de lui la géologie, l’air, la lumière… Tel est le véritable droit du sol : le fait, pour les hommes, de comprendre le territoire où ils résident et de lui permettre de donner tout ce qu’il peut plutôt que de l’exploiter en le standardisant. Et c’est en produisant au plus près des lieux de consommation, en recréant des bassins de travail, d’échange, de vie, partout, sur chaque territoire, qu’on limite le massacre de la nature et des hommes.

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneSociété

Cérémonie des Jeux olympiques : quelles leçons ?

C'est logique ! de Bruno Couillaud | Deux mois après l’ouverture des Jeux olympiques 2024, que reste-t-il des images de la cérémonie qui a suscité tant de commentaires, dithyrambiques ou horrifiés ? Les moyens énormes mis à la disposition de l’ordonnateur du spectacle ont-ils été mis en œuvre pour présenter les revendications woke et glorifier les atrocités de la Révolution française?

+

jeux olympique cérémonie d'ouverture
A la uneSociétéPhilosophie

Auguste Comte et le positivisme

L'Essentiel de Joël Hautebert | Bénéficiant d’une grande bienveillance dans certains milieux catholiques, la philosophie d’Auguste Comte est-elle réellement anti-révolutionnaire ? Un retour sur le positivisme permet de saisir l’intérêt de cette doctrine et de comprendre comment son matérialisme l’empêche d’embrasser toute la nature de l’homme et de la société en ne se penchant pas sur leurs fins.

+

auguste comte
Société

Enseignement privé : Une suspension pour l’exemple

Christian Espeso, directeur de l’établissement d'enseignement catholique de l’Immaculée Conception, à Pau, a été suspendu de ses fonctions pour une durée de trois ans par décision de la rectrice de l’académie des Pyrénées-Atlantiques. « Atteinte à la laïcité », voilà ce qui lui est reproché.

+

enseignement pau
SociétéBioéthique

Les institutions internationales aux commandes de la culture de mort

ENTRETIEN | Une récente enquête menée par Louis-Marie Bonneau, chercheur associé à l’European Center for Law and Justice (ECLJ), démontre les méfaits du Human Reproduction Program (HRP), fondé par l’OMS dans les années soixante-dix. Visant à juguler la natalité galopante des pays sous-développés, il s’est peu à peu transformé en officine de développement de la contraception et de l’avortement.

+

oms reproduction culture de mort