Au Canada, il ne fait pas bon parler français comme l’explique un récent article publié dans le quotidien Présent (23 mars 2021) alors même qu’une partie de la population – héritière du Canada français – utilise quotidiennement cette langue. Mais est-elle prête à la défendre ?
Les Canadiens français, peuple fondateur de Canada, seraient-ils désormais de trop dans la mosaïque imaginée par Trudeau père ? C’est ce que laisse sous-entendre une récente publicité mise en ligne par l’agence MDC, qui en faisant une courte description des avantages et désavantages de venir s’installer au Canada mentionne qu’un de ces inconvénients, après le froid et le coût des vols, serait que « de nombreuses personnes parlent français ». Le message est fort : de par leur langue – et on imagine aussi leur culture – les Québécois gâcheraient en quelque sorte ce « pays progressiste, sécuritaire et multiculturel » qu’est le Canada et qu’on cherche à enrichir avec des néo-Canadiens venus des quatre coins du monde. (…) L’agence MDC Canada à l’origine de cette publicité francophobe est basée à Vancouver, Colombie-Britannique, où ironiquement le bilinguisme fait des avancées rapides. Mais que personne ne se plaigne ou ne s’inquiète : ce n’est pas le français qui s’impose comme langue seconde, mais bien le mandarin, poussé par cette minorité chinoise qui ne restera pas longtemps minoritaire.