On en sait un peu plus long sur le grand rouleau d’Isaïe comme le signale La Croix (11 mai 2021) dans un article faisant le point sur une récente découverte.
Plus de vingt siècles séparent les manuscrits de la mer Morte, aussi appelés manuscrits de Qumrân, et l’essor de l’intelligence artificielle. C’est pourtant en utilisant la seconde que des chercheurs de l’université de Groningen, aux Pays-Bas, ont permis de dévoiler un peu mieux l’auteur du plus long des manuscrits, le Grand Rouleau d’Isaïe. Ou plutôt les auteurs.
Car, si les noms des scribes qui ont transcrit les 17 feuilles de parchemin restent inconnus, l’analyse est formelle : deux personnes sont à l’origine du texte, même si l’écriture se révèle quasi identique. Selon les travaux néerlandais, publiés dans Plos One, fin avril, les deux copistes ont rédigé chacun la moitié du rouleau de sept mètres de long, le premier ayant écrit les colonnes 1 à 27 et le deuxième celles de 28 à 54. (…)
« La similitude d’écriture entre les différents scribes peut indiquer une éducation commune, par exemple une école conjointe ou un contexte familial proche, par exemple un père ayant appris à son fils à écrire », avancent les chercheurs. L’identité des scribes reste, elle, inconnue, et d’autres analyses seront nécessaires pour savoir s’ils ont écrit d’autres fragments parmi ceux qui ont été retrouvés.