Quels sont les cours qui sont donnés à « Sciences Po » Paris ? Selon le quotidien Présent (19 mai 2021), la célèbre école se remarque par sa volonté d’être au goût du jour en matière d’idéologie
Officiellement, l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (IEP), « Sciences Po Paris », dans le langage communément admis, est aux écoles de sciences politiques françaises ce qu’un quotidien du soir serait à la presse : une référence. En réalité, tout comme le quotidien du soir Le Monde, Sciences Po Paris est surtout une référence en matière de formatage des consciences. Si l’idéologie dominante se lit dans Le Monde, elle s’enseigne à Sciences Po. (…)
Qu’apprennent ces excellents lycéens destinés à ensuite faire carrière dans les médias, les écoles de sciences politiques ou économiques, les entreprises, le monde de la culture ? La théorie du genre, d’abord. Sciences Po propose ainsi une « Certification avancée en études de Genre », au travers d’un « programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre » (PRESAGE). Il s’agit de permettre aux diplômés de Sciences Po « attestant de solides connaissances en études de genre de les valoriser dans le monde professionnel ». Clairement : d’être aptes à diffuser de la propagande. Le programme PRESAGE a été mis en place par Najat Vallaud-Belkacem. Les cours ? Par exemple, « Histoire de l’homosexualité masculine et féminine dans le monde occidental », « La science politique au défi du Genre », « Le droit et le Genre », le « Queer »… Ce sont des exemples de 2019-2020. Pour accéder au contenu des enseignements 2021, il faudrait obtenir une autorisation de l’administration de l’Institut. Une collection des Presses de Sciences Po est consacrée aux études de genre dont l’IEP « rappelle » que ce n’est pas une « théorie » mais un « concept » portant sur le « réel ».
Concernant le décolonialisme ? Sciences Po Paris propose un « séminaire sur les approches postcoloniales. Il a été créé suite à un prétendu constat : « Les approches postcoloniales (anti-coloniales, études subalternes, postcoloniales, décoloniales) occupent une place mineure dans l’enseignement et la recherche en sciences sociales en France, alors qu’elles y occupent une place significative dans l’espace international (…) Pourtant, de nombreux doctorant.e.s et chercheur.se.s travaillent les questions postcoloniales. » Cette façon d’écrire figure dans la présentation du cursus alors que les ministères de la recherche et de l’Education nationale, leurs ministres en tout cas, ont déclaré à plusieurs reprises ne pas vouloir d’écriture inclusive dans l’enseignement en France. Les cours ? Des axes visant à « montrer » que la France refuserait de s’intéresser à la période coloniale, que le colonialisme perdurerait en France même, aujourd’hui, que « l’approche universaliste des sciences sociales » est à mettre en question. Pire ? L’un des axes propose de définir « la construction des rapports entre activité scientifique et militante ».