La Marche pour la vie a réuni ce dimanche 16 janvier plus de 20 000 personnes dans les rues de Paris pour rappeler les droits de la vie naissante jusqu’à la mort naturelle et son opposition à l’avortement. Son président, Nicolas Tardy-Joubert avait publié une tribune libre dans Valeurs actuelles (13 janvier 2022) expliquant le sens de cette démarche.
Notre pays est confronté à une chute importante de sa natalité et beaucoup de responsables politiques ont pris conscience des dangers démographiques et économiques créés par cette situation. Malgré ce constat, les politiques publiques n’ont de cesse de faciliter l’accès à l’avortement. La terrible proposition de loi Gaillot, qui prévoit l’extension de la durée légale de l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, en est une sinistre illustration. Votée en deuxième lecture par l’Assemblée nationale le 30 novembre dernier avec seulement 21 % des députés présents, elle doit être discutée au Sénat à partir du 19 janvier. Cette proposition de loi reflète l’indigence de la pensée de ses promoteurs et l’indifférence coupable des Ponce Pilate et abstentionnistes de tous poils.
Nous enregistrons en France, avec 222 000 avortements en 2020, un nombre d’IVG deux fois plus élevé que celui constaté en Italie ou en Allemagne, pays dont la population est comparable ou supérieure à la nôtre. Permettre d’en réduire le nombre chez nous (et le coût financier de ces actes pris en charge à 100 %) devrait préoccuper nos responsables politiques. En particulier lorsqu’on sait que cet acte n’est jamais fait de gaîté de cœur par aucune femme et qu’il génère de grandes et nombreuses souffrances psychologiques.
En France, 23 % des grossesses se terminent par un avortement. Or, avec 740 000 naissances, l’indice de fécondité de 1,84 enfant par femme, enregistré en 2020, ne permet plus le simple renouvellement des générations. Si nous pouvions réduire au moins de moitié le nombre d’avortements en France, nous atteindrions un taux supérieur à 2,1 enfants par femme, ce qui favoriserait la croissance économique et rétablirait l’équilibre des régimes de protection sociale.
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La Marche pour la vie a formulé dix propositions pour que la protection de la vie humaine devienne une grande cause nationale. Dans un sondage Ipsos d’octobre 2020, 88 % des Français indiquaient souhaiter que les pouvoirs publics réalisent des études pour mieux comprendre les causes et les conséquences de l’avortement. Cette démarche pourrait être complétée par une mission d’étude parlementaire. Quand nous disposerons d’un bon diagnostic, nous pourrons mettre en place de bonnes thérapeutiques. Il sera, par exemple, nécessaire de combattre la précarité des mères et d’accompagner les parents pour que l’IVG ne soit jamais une fatalité pour des raisons économiques, ce qui est trop souvent le cas.