Le numéro d’avril de Zélie, « magazine 100% féminin, 100% chrétien , est principalement consacré à Pâques. Sans oublier cependant l’actualité immédiate avec un regard résolument positif :
Face à la dramatique épidémie de Co- vid 19, de nombreuses initiatives solidaires se développent, notamment envers les personnes âgées résidant en Ehpad, fragiles face à la maladie et coupées du monde par le confinement. Ainsi, un groupe de dix cousins a lancé le site « 1 lettre, 1 sourire », qui propose d’envoyer à une personne âgée – inconnue – en Ehpad une lettre, comprenant un texte et une photo que l’on poste sur la plateforme. La carte est tapée avec une police de caractère adaptée pour les malvoyants. Plus de 10 000 courriers ont déjà été acheminés en deux semaines
Subissant de plein fouet les conséquences de l’épidémie, Le Bulletin d’André Noël (30 mars) cite ces propos de Christian Vanneste :
C’est l’atterrissage après la crise qu’il faudra réussir. En 2008, celle-ci était économique, fondée sur l’endettement, en premier lieu celui des nouveaux propriétaires américains. Néanmoins, les pompiers pyromanes qui nous gouvernent ont continué à fabriquer de la monnaie et accentuent, en ce moment même, l’endettement des États – le nôtre en particulier. Il y a donc un risque de revenir, une fois l’épidémie jugulée, au monde d’avant, celui de l’imprévision et de l’insouciance, parlant du réchauffement climatique (parce que c’est la mode) mais oubliant de préparer des guerres plus proches et plus redoutables. Demain, c’est cet équilibre entre la rigueur retrouvée et la liberté sauvegardée qu’il faudra reconstruire, c’est le r tour vers le bon sens qu’il faudra mettre en œuvre.
Notant l’existence de deux fronts au Sahel, Bernard Lugan dans sa lettre L’Afrique réelle (avril) explique :
Tant à l’ouest qu’à l’est, ces conflits s’inscrivent dans le temps long. Nous sommes en effet en présence d’une conflictualité résurgente enracinée dans le lointain passé de peuples dont la problématique n’est pas celle des « droits de l’homme », moins encore celle de la démocratie. Pas davantage celle du « vivre en- semble » ou du « développement » D’où l’incapacité des Européens à les comprendre, donc à prétendre les résoudre.?Antérieures à l’islamisation, les racines de ces conflits ne sont pas religieuses car le jihadisme sahélien est d’abord la surinfection de plaies anciennes et le paravent d’intérêts économiques ou politiques à base ethnique. Refuser de le voir relève de l’idéologie (Voir à ce sujet mon livre Les guerres du Sahel des origines à nos jours).