On se presse aux Variétés pour voir Sylvie Vartan comédienne transformée en Victoire Carlota, une ancienne star du cinéma italien vieillie et ruinée qui a décidé de faire écrire ses mémoires.
L’éditeur lui envoie Marcelle (Isabelle Mergault) qui a déjà écrit un livre de cuisine à succès sur les accommodements du riz. Les deux femmes très différentes l’une de l’autre partent en voyage en Italie pour y cueillir, sur les lieux mêmes parcourus par l’actrice, des souvenirs censés constituer la matière de ces mémoires. Il faut se situer au deuxième degré si l’on veut comprendre le vide abyssal qui se dégage de cette comédie sans autre prétention apparente que celle d’une soirée de distraction. On est censé rire, et de fait certains rient un peu… En réalité, la pièce n’est pas drôle du tout malgré sa fluidité d’écriture. Il est beaucoup question d’apparence dans la pièce, star oblige, mais l’apparence n’est pas ici le premier degré de la profondeur comme ce qui se livre à la surface, mais la résonance creuse d’une superficialité qui n’a pas la moindre profondeur derrière. L’étoile est éteinte et il ne reste rien, pas même les souvenirs. La page des mémoires restera blanche. Tout l’intérêt de la pièce réside dans cette vanité qui n’est que du vent selon les mots de l’Ecclésiaste. Mais il n’est pas certain que cela ait été le but recherché…
Théâtre des Variétés, 7, Bd Montmartre, Paris IIe, du mardi au vendredi à 20 h, le samedi à 17 h 30 et 21 h, le dimanche à 16 h 30. Rés. : 01 42 33 09 92.