Une Bible ? Oui, mais catholique…

Publié le 05 Mai 2025
bible catholique

Saint Jérome assisté par les anges, par Cavarozzi.

Livre essentiel du christianisme et de la vie du chrétien, la Bible a connu plusieurs traductions en langue française dont certaines sont à nouveau proposées au public. La réédition récente de celle de la Vulgate permet de retrouver cette version établie par saint Jérôme et qualifiée « d’authentique » par le concile de Trente.

  Dans sa lutte vigoureuse contre les manichéens, saint Augustin fut amené à réfuter une épître dite « fondamentale » qui présentait les principes les plus importants de ce système dualiste. Percevant que ses adversaires allaient lui rétorquer par une citation des Évangiles, isolée de son contexte, le docteur d’Hippone eut cette réponse qui est une règle : « Pour moi, je ne croirais pas à l’Évangile si l’autorité de l’Église catholique ne m’y portait. »

Dès les premiers temps de l’Église

D’abord tradition orale, la vie et les enseignements du Christ ont été vite fixés par écrit afin d’être plus facilement transmis, sans altération ni différence. Dès le IIe siècle, l’Église reconnaît spécialement les quatre Évangiles que nous connaissons. Dans son traité Contre les hérésies (vers 180), saint Irénée de Lyon les mentionne explicitement. Le concile de Carthage III du 28 août 397, dans son 47e décret, en confirme le nombre. Et en 1546, le concile de Trente apporte tout le poids de son autorité et fixe le canon des Saintes Écritures. Il donne alors pour « authentique » le texte biblique établi par saint Jérôme, dit Vulgate, et indique que celle-ci doit être utilisée « dans les leçons publiques, les discussions, les prédications et les explications». Depuis, les textes des Saintes Écritures ont connu de nombreuses traductions, voire des variations dans celles-ci. L’une des Bibles les plus connues est aujourd’hui celle dite « de Jérusalem », disponible en de nombreux formats et en plusieurs versions. Plus récemment, l’École biblique de Jérusalem a développé sur Internet le projet « La Bible en ses traductions » (ou Best), un vaste programme qui propose de nombreuses traductions, des commentaires et des annotations du texte biblique dans une perspective interdisciplinaire et interconfessionnelle. Si un tel programme est passionnant en soi, il s’adresse surtout aux érudits, moins au croyant qui entend avoir un rapport direct avec les Saintes Écritures en conformité avec l’enseignement de l’Église. Nul n’ignore, en effet, que le texte de la Bible est devenu, depuis la Réforme protestante, un objet d’interprétation polémique, et la crise moderniste a puissamment renforcé cet aspect. Le simple fidèle n’a ni les…

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Benoît Maubrun

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