La Santa Casa du sanctuaire de Notre-Dame de Lorette, honorée en Italie depuis 1291, est un extraordinaire témoin de la vie terrestre du Christ : la maison de son enfance, miraculeusement transportée depuis la Terre sainte tombée aux mains des musulmans. Histoire d’une relique monumentale.
La Sainte Maison de Lorette a été longtemps le plus important centre de dévotion mariale d’Italie et d’Europe, elle est une des plus précieuses reliques et son origine est tout à fait miraculeuse. Elle est l’humble pièce dans laquelle eut lieu le fait le plus important de l’histoire : l’Annonciation à la bienheureuse Vierge Marie et la conséquente Incarnation du Verbe divin. Entre ses murs qui furent autrefois à Nazareth, l’Éternel entre dans le temps, Dieu se fait homme pour sauver l’humanité du péché. Et tout cela grâce à une femme qui, par son « oui », changea pour toujours le cours des événements, contribuant, comme corédemptrice, au rachat du monde.
Une pauvre demeure
Cette demeure pauvre, où eut lieu aussi la conception immaculée et la naissance de la Très Sainte Vierge Marie, car elle appartenait à ses parents Joachim et Anne, fut choisie comme demeure commune de la toujours Vierge et de son époux saint Joseph, justement pour la sainteté qui en émanait car ce fut le lieu de l’Incarnation. En cette maison vécut la Sainte Famille et c’est là que grandit Jésus jusqu’au début de sa vie publique. Les murs que l’on voit à Lorette ont vu quotidiennement Jésus, Marie et Joseph. Entre ces murs est mort saint Joseph, dans les bras de son Fils et de sa Très Sainte Épouse. L’histoire de Lorette commence à Nazareth, où Marie reçut la salutation angélique dans une maison modeste formée de trois murs adossés à une grotte. Cette maison fut transformée très tôt en lieu de culte et de pèlerinage. Au cours des siècles, la pauvre demeure fut englobée dans une structure plus grande. D’une église synagogale à l’époque de Constantin, on passa à une basilique, d’abord de construction byzantine puis croisée. La présence des croisés en Palestine, où ils défendaient les Lieux Saints, prit fin en mai 1291, avec la conquête de la dernière place forte chrétienne par les musulmans : Saint-Jean d’Acre. Mais la veille de la destruction programmée de la Sainte Maison, celle-ci disparut de Nazareth de façon inexplicable, et tous les pèlerins qui purent voir le lieu après…