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Pape a présidé la messe concélébrée avec les Pères synodaux pour l’ouverture de
« Des pays un temps riches de foi et de vocations perdent désormais leur identité propre, sous l’influence délétère et destructive d’une certaine culture moderne. On y voit celui qui, ayant décidé que Dieu est mort, se déclare dieu lui-même, et se considère le seul artisan de son propre destin, le propriétaire absolu du monde… Mais quand l’homme élimine Dieu de son propre horizon, est-il vraiment plus heureux? Devient-il vraiment plus libre?.. N’arrive-t-il pas plutôt – comme nous le démontre amplement la chronique quotidienne – que s’étendent l’arbitrage du pouvoir, les intérêts égoïstes, l’injustice et l’exploitation, la violence dans chacune de ses expressions? En fin de compte, l’homme se retrouve plus seul et la société plus divisée et confuse ».
Après avoir relevé que « les paroles de Jésus contiennent une promesse: la vigne ne sera pas détruite », Benoît XVI a ajouté que « le message consolant que nous recueillons de ces textes bibliques est la certitude que le mal et la mort n’ont pas le dernier mot, mais que c’est le Christ qui gagne à
« En cette Année paulinienne -a-t-il ensuite dit-, nous entendrons résonner avec une urgence particulière le cri de l’Apôtre des Nations: Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile, un cri qui pour chaque chrétien devient une invitation insistante à se mettre au service du Christ. La moisson est abondante, répète également aujourd’hui le Maître divin: nombreux sont ceux qui ne l’ont pas encore rencontré et qui sont dans l’attente de la première annonce de son Evangile. D’autres, tout en ayant reçu une formation chrétienne, se sont affaiblis dans l’enthousiasme et gardent un contact superficiel avec la Parole de Dieu. D’autres encore se sont éloignés de la pratique de la foi et ont besoin d’une nouvelle évangélisation. Enfin, elles ne manquent pas les personnes aux sentiments droits qui se posent des questions essentielles sur le sens de la vie et de la mort, questions auxquelles seul le Christ peut donner des réponses satisfaisantes. Il devient alors indispensable pour les chrétiens de tous les continents d’être prêts à répondre à quiconque demande raison de l’espérance qui est en eux, annonçant avec joie la Parole de Dieu et vivant sans aucun compromis l’Evangile ».
Le Saint-Père a conclu en demandant à Dieu son aide pour qu’au cours de ces sessions synodales, « il nous aide à nous interroger ensemble sur la manière de rendre toujours plus efficace l’annonce de l’Evangile à notre époque. Nous percevons tous combien il est nécessaire de mettre au centre de notre vie la parole de Dieu, d’accueillir le Christ comme notre unique Rédempteur, afin que sa lumière éclaire tous les domaines de l’humanité: de la famille à l’école, à la culture, au travail, aux loisirs et aux autres secteurs de la société ».