Il faut maintenant une caméra obligatoire dans les abattoirs, histoire de voir si veaux, vaches, cochons, couvées… sont abattus selon les normes européennes. C’est la loi ! Grands seigneurs, les députés veulent confondre les petits saigneurs. Paraîtrait que certains sont indélicats avec les bêtes : coups de bottes ici ou là, pour que les bestiaux rentrent « sans rétisser », comme on dit en Mayenne, dans le corridor fatal, acceptant de finir steak entre deux tranches de pain brioché chez McDo. Tout le monde profite de ces abattages massifs, fast-food, chaînes de restau, temples de malbouffe et grandes surfaces mais lui, il ira en prison, l’employé des abattoirs, si ses gestes nous coupent l’appétit car notre appétit c’est du profit ! Plus choquant que les salariés rustres des abattoirs, ce qui a déclenché cette prise de conscience sociétale à propos de la souffrance animale, c’est une vidéo qui montrait, à côté d’une carcasse de vache vidée, l’embryon du veau qui se débattait. Vilaine image que ce petit veau qui, vivant mais pas encore né, meurt sur le dallage de l’abattoir avant d’être jeté à la poubelle. La France s’est scandalisée. Mais pas de planning familial pour dire que cet embryon n’était pas un veau mais un amas de cellules. Pas de bonnes consciences abortives pour questionner le projet parental de la vache qui fait le veau. Simplement des Français scandalisés qu’on laisse mourir un petit animal dans la poubelle.
Bonne idée finalement que ces caméras, nous savons déjà au-dessus de quelles poubelles d’avortoir les brancher. Et vous qui n’avez pas eu besoin de vidéo pour vous scandaliser, vous les organisateurs et marcheurs pour la vie, merci d’éveiller les consciences !