Toulon : une formation pour la forme extraordinaire
Summorum Pontificum, le Motu Proprio de 2007, qui vise concrètement à faire coexister dans les paroisses et dans les diocèses les deux formes du rite romain, appelle tout naturellement à réaliser la coexistence liturgique dans la formation au sacerdoce, en faisant en sorte qu'au minimum tous les séminaristes puissent connaître la forme extraordinaire, et/ou que certains d'entre eux, pleinement intégrés à la formation diocésaine, soient spécialement préparés à cette liturgie en vue de l'apostolat diocésain. La demande existe : des jeunes gens, qui se sentent appelés au sacerdoce dans le cadre diocésain, et qui sont attachés à la liturgie traditionnelle, cherchent qui peut et qui veut les accueillir. Elle se renforce même d'année en année car, comme on le sait, la forme extraordinaire est féconde en vocations : en France, près de 15 % des séminaristes optent pour la forme extraordinaire, en rejoignant pour la plupart des instituts spécialisés, les séminaires des communautés Ecclesia Dei ou ceux de la Fraternité Saint-Pie-X.
Premières expériences
Depuis un certain temps, quelques évêques de France cherchent à répondre à ce désir. On peut évoquer ainsi des premières expériences :
Celle de Bayonne, où les séminaristes du diocèse, dans l'ancien couvent des capucins, peuvent librement assister à une messe extraordinaire célébrée au séminaire une fois par semaine par le supérieur lui-même, l'abbé Jacques de Mesmay (une autre messe, en forme ordinaire, étant aussi célébrée ce jour-là). Il faut d'ailleurs préciser que la messe ordinaire célébrée chaque jour l'est « face au Seigneur ».
Celle de Vannes où, l'an passé, pour répondre au vœu de la majorité des étudiants en propédeutique (l'année qui prépare à l'entrée en premier cycle du séminaire), quatre messes en forme extraordinaire étaient célébrées pour...